Après les nombreuses réactions internationales décriant la politique environnementale de la Norvège qui, à la fin de l'hiver 2005, a décidé de réduire de 25% les populations encore fragiles de loups (Canis lupus), on peut s'attendre à l'avenir à de nouvelles controverses et protestations après que les chasseurs locaux ont décide de s'attaquer aux populations de lynx (Lynx lynx).

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    Après les loups, la Norvège décime ses lynx

    Après les loups, la Norvège décime ses lynx

    Au moins 26 félinsfélins ont été abattus durant les 8 jours suivant l'ouverture de la chasse au 1er janvier 2005. Ce comportement, une fois n'est pas coutume en Norvège, est en opposition complète avec la décision du parlement Norvégien qui avait avalisé une mesure visant à accroître la population de lynx du pays de 50% environ. Les conditions de prélèvement des animaux restent obscures selon le WWFWWF (World Wildlife Foundation), qui rapporte également que le nombre de lynx abattus est bien supérieur aux quotas autorisés pour certaines régions. Par exemple, dans le comté de Trysil/Engerdal (Hedmark), 3 tirs on été enregistrés pour un quota de 1 animal. Le transport organisé d'animaux morts d'un comté à l'autre visant à respecter les quotas fait l'objet d'une enquête après les révélations du WWF.

    Les chercheurs norvégiens estimaient les effectifs de la population à environ 250 lynx avant la chasse, ce qui en fait un des chiffres les plus bas de ces dernières années. En autorisant le prélèvement de 51 félins, le gouvernement a complètement outrepassé les accords passés avec les écologistes qui stipulaient alors un accroissement annuel d'environ 45 à 65 lynx par an, un objectif ne pouvant être atteint qu'avec des effectifs de l'ordre de 400 animaux.

    Certains politiques comme le consultant Morten Kjorstad, prennent le parti de défendre les chasseurs : "Le point important est de ne pas tirer trop de femelles. Tous les quotas ne seront pas réalisés et en plus des quotas nationaux, les comtés vont mettre en place des quotas de femelles. Une fois les quotas atteints, les chasseurs stopperont les prélèvements".