Les cnidaires (méduses, polypes, etc.) sont-ils vraiment les organismes primitifs que l'on pense ?

au sommaire


    Une anatomie pas si simple

    Une anatomie pas si simple

    Dépourvus de tête définie et de cavités générales, ces métazoairesmétazoaires ont un développement embryonnaire diploblastiquediploblastique (à partir de deux couches de cellules embryonnaires, l'ectoderme et l'endoderme). Cette caractéristique leur vaut généralement d'être considérés comme une étape intermédiaire dans l'échelle d'évolution censée conduire à l'avènement des organismes triploblastiquestriploblastiques (avec un feuillet supplémentaire, le mésoderme), un groupe auquel appartiennent des animaux comme les insectesinsectes et les mammifèresmammifères, qui présentent une symétrie bilatérale.

    Cependant l'idée selon laquelle les cnidairescnidaires, à symétrie radiaire, seraient apparus des dizaines de millions d'années avant les bilatériensbilatériens (dont les plus anciens fossilesfossiles remontent à 540 millions d'années) est aujourd'hui battue en brèche par une étude de Kevin Peterson, de l'Université de Dartmouth, et ses collègues à paraître dans le journal Paleobiology.

    Pour ces chercheurs, les analyses ADN montrent que l'ancêtre communancêtre commun des cnidaires actuels aurait vécu il y a 543 millions d'années seulement. Par ailleurs, des gènes d'organisation latérale et d'orientation antéro-postérieure, supposés avoir émergé avec les bilatériens, sont présents dans le génomegénome des cnidaires.

    D'où cette hypothèse : bilatériens et cnidaires auraient un ancêtre commun, un ver nageur vivant il y a 600 millions d'années, qui possédaient déjà ces gènes. Puis, lors de l'explosion de la vie au CambrienCambrien, les aïeuls des cnidaires se seraient fixés sur les fonds marins (à l'instar des anémones de mer), perdant dans le même temps l'organisation latérale pour développer des cellules spécialisées vénéneuses servant à la capture des proies, les cnidoblastes.

    Par la suite, une forme libre des cnidaires serait apparue, les médusesméduses. De manière surprenante, les cnidaires pourraient avoir un génome plus proche du nôtre que la mouche drosophiledrosophile. Il va donc être procédé à un séquençageséquençage complet de leur génome.