Une étude suggère que le cerveau et les muscles quadriceps des cuisses n’interagissent pas de la même manière selon que l’individu pratique une activité d’endurance ou de musculation. Le type de communication observé chez les haltérophiles se rapprocherait de celui des sédentaires.


au sommaire


    Dans cette étude, l'équipe de recherche a recruté 15 participants en bonne santé physique : cinq coureurs de fond, cinq qui pratiquaient la musculation et cinq individus qui menaient des vies sédentaires. Les coureurs pratiquaient ce sport depuis au moins trois ans, enregistrant une moyenne de 98 km par semaine alors que les haltérophiles faisaient de la musculation entre quatre et huit heures par semaine pour une duréedurée minimum de quatre ans.

    Les haltérophiles ont tous été capables de se tenir en position de squat en portant deux fois leur massemasse corporelle ; cependant, aucun d'entre eux ne pratiquait de sports aérobics tels que le cyclisme, la natation ou la course à pied. Les participants sédentaires n'avaient pas pratiqué de sport régulier pendant au moins trois ans avant le début de l'enquête, selon les chercheurs.

    Durant l'étude, deux types de capteurscapteurs électrodesélectrodes permettant de visualiser l'activité musculaire étaient attachés aux cuisses des participants. Les personnes ont eu l'instruction d'étendre leur jambe à partir d'une position assise pendant que l'équipe mesurait les contractions et la force exercée grâce aux données fournies par les électrodes.

    Les chercheurs ont observé chez les haltérophiles ont une communication cerveau-muscles proche de celle des sédentaires. © François Meehan, Flickr, CC by-nc-nd 2.0
    Les chercheurs ont observé chez les haltérophiles ont une communication cerveau-muscles proche de celle des sédentaires. © François Meehan, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

    Les athlètes d'endurance contractent plus vite leurs muscles

    Une différence dans le taux de fibres musculairesfibres musculaires éveillées indique que la communication entre le cerveau et les muscles varie en fonction du type de sport pratiqué par le participant. Les sédentaires et les haltérophiles avaient des tendances de communication similaires alors que les athlètes d'endurance étaient plus rapides dans la contraction des muscles. Pour les chercheurs, l'étude pourrait démontrer que l'Homme s'adapte plus naturellement aux activités physiquesphysiques du genre cardio qu'à la musculation. Leurs études ont été publiées dans la revue Journal of Sports Sciences et Muscle & Nerve.

    D'après le coauteur de l'étude, Tren Herda, de l'université du Kansas aux États-Unis, « la communication entre le cerveau et les muscles [des coureurs de fond] était légèrement différente de celle des haltérophiles et des individus sédentaires ». « Entre autres, cette information suggère que les haltérophiles et les sédentaires étaient plus susceptibles de se fatiguer plus tôt. »

    Selon les résultats, les athlètes d'endurance sont capables de chauffer leurs muscles quadriceps plus vite que les haltérophiles ou le groupe de sédentaires.