L’Académie nationale de médecine se préoccupe du constat que 80 % des Français manquent de vitamine D. Elle revient dans un rapport sur les risques qu’un tel déficit peut entraîner sur la santé. Et à de nombreux niveaux !

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    Dans un rapport publié récemment et consacré aux besoins quotidiens en vitamine D, l'Académie nationale de médecine fait un point complet sur les propriétés de cette vitamine, moins bien connue sous son appellation chimique de cholécalciférol. Elle met ces besoins en perspective, selon les différents âges de la vie et différents troubles auxquels nous pouvons être confrontés : allergies, ostéoporose, Sida, maladies cardiovasculaires, cancers, diabète...

    « Il apparaît qu'en France, le déficit en vitamine D est très fréquent », indique l'Académie. Les études menées auprès des adultes montreraient par exemple que 80 % d'entre eux seraient en situation de déficit, « dont 20 % en état de carence ». Cette situation s'expliquerait principalement par un recul de l'activité physiquephysique en plein airair et par une consommation de lait « basse, en particulier chez les adolescents ».

    Un déficit de vitamine D peut se répercuter sur le squelette, étant donné le rôle fondamental du cholécalciférol dans le métabolisme osseux. © Patrick Siemer, Wikipédia, cc by 2.0

    Un déficit de vitamine D peut se répercuter sur le squelette, étant donné le rôle fondamental du cholécalciférol dans le métabolisme osseux. © Patrick Siemer, Wikipédia, cc by 2.0

    La vitamine D, une molécule cruciale

    La vitamine D joue un rôle prépondérant dans le métabolismemétabolisme osseux. Elle favorise en effet l'absorptionabsorption intestinale du calciumcalcium et permet donc à l'os de le fixer. Par ailleurs, elle aurait d'autres effets : « préventionprévention de certaines maladies infectieuses, d'affections auto-immunes ou du syndrome métaboliquesyndrome métabolique ». L'Académie estime toutefois que « pour évaluer les effets potentiellement bénéfiques de la vitamine D, il faut attendre les résultats d'études prospectives, encore insuffisantes ».

    Ainsi a-t-il été établi toute une série de recommandations par les membres de l'Académie. Et notamment qu'il soit porté une plus grande attention au statut vitaminique de la population française. Ils demandent la mise en place d'« une méthode de référence [pour son] dosagedosage, afin d'harmoniser les résultats ». Ils recommandent par ailleurs le lancement d'études épidémiologiques. Objectif, connaître le statut vitaminique des Français en fonction des régions, de leur âge et de leur sexe.

    Un dernier point mais il est essentiel : la prise en charge du déficit en vitamine D. Pour les académiciens, celui-ci « doit être corrigé uniquement par une supplémentation par voie orale. [Sa prise en charge ne doit pas] conduire les sujets à allonger leur exposition solaire ni à recourir à des cabines de bronzage dont on connaît le rôle majeur dans la survenue des cancers cutanéscutanés ».