En raison des épidémies foudroyantes que le virus Ebola engendre sporadiquement dans certaines régions forestières d'Afrique Centrale, son contrôle constitue une priorité en santé publique.

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    Ce virus, transmis à l'homme par les cadavres de gorillesgorilles, de chimpanzéschimpanzés et de céphalophes (bovidés) principalement, entraîne des fièvres hémorragiques souvent mortelles. Des chercheurs de l'IRDIRD et leurs collaborateurs viennent de montrer que ces animaux subissent eux aussi des épidémies d'Ebola. Celles-ci résulteraient de contaminations massives et simultanées à partir de l'animal réservoir encore non identifié, à l'origine d'un déclin brutal des populations de grands singes observé dans ces régions. Ces résultats, publiés dans la revue Science, précisent que les épidémies animales précèdent souvent les épidémies humaines. La découverte de carcasses animales infectées constituerait donc le signe avant-coureur d'une épidémie dans les villages situés à proximité, en faveur d'une préventionprévention plus efficace de la transmission du virus à l'homme.


    Gorille de montagne des forêts d'altitude. Zaïre (Aujourd'hui République démocratique du Congo) (crédit : IRD Laure, Joseph)

    Le virus Ebola, identifié pour la première fois en 1976 en République Démocratique du Congo (ex-Zaïre), est à l'origine de plusieurs épidémies mortelles en Afrique Centrale. Depuis quelques années, plusieurs de ces épidémies foudroyantes se sont produites simultanément en République du Congo et au Gabon, plaçant ainsi le contrôle de l'infection par le virus Ebola au rang de priorité sanitaire majeure pour ces pays. L'infection se manifeste chez l'homme par une fièvre hémorragique qui entraîne la mort en quelques jours dans 80 % des cas. Le virus, qui se transmet par contact direct, provoque ainsi une mortalité aux conséquences sociales et économiques importantes pour le pays concerné.

    Aucun médicament ou vaccinvaccin n'étant disponible actuellement, seuls la prévention et le contrôle rapide des épidémies par isolement des malades permettent d'en limiter l'extension.