Un pyjama ou une simple chemise pourront, grâce à des capteurs intégrés aux fibres textiles, prévenir un accident cardiovasculaire et alerter des services de secours en temps réel d'ici quelques années, selon une recherche publiée mercredi par l'université Laval à Québec.

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    Des textiles intelligents seront capables de capter des informations biomédicales sur les personnes qui les portent et de les transmettre par des communications sans fil à des centres de secours ou à des programmes d'analyse, selon les chercheurs de la faculté des sciences et du Centre d'optique, photonique et laserlaser de l'université Laval. Dans quelques années, de nombreuses applicationsapplications seront possibles dont la majeure partie à des fins médicales, même si des enfants, enlevés ou perdus, pourraient être rapidement localisés grâce à ces vêtements bourrés de capteurscapteurs, a expliqué à l'AFP Jeff Viens, directeur chargé du transfert technologique. L'entreprise française Cityzen Sciences a par exemple développé une technologie de ce genre qui apparaîtra en 2015 dans un T-shirt dédié aux sportifs pour surveiller leur rythme cardiaque.

    Ces textiles ont plusieurs fonctionnalités et, en passant les informations par l'intermédiaire d'InternetInternet, les vêtements vont devenir une plateforme de communication et un relais d'information, a-t-il ajouté. « Une application possible sera le relais d'un trouble du rythme cardiaque permettant d'alerter les secours quand une personne, en plein sommeil, souffre d'un infarctus », selon ce chercheur.

    Des vêtements constitués de textiles intelligents et bardés de capteurs pourraient surveiller la santé d'une personne où qu'elle se trouve et prévenir les secours en cas de problèmes. © Stepan Gorgutsa, université Laval

    Des vêtements constitués de textiles intelligents et bardés de capteurs pourraient surveiller la santé d'une personne où qu'elle se trouve et prévenir les secours en cas de problèmes. © Stepan Gorgutsa, université Laval

    Une fibre intelligente "tissable" avec du coton

    L'équipe de recherche dirigée par le professeur Younès Messaddeq a mis au point une telle fibre textile, décrite dans un article du journal Sensors, en superposant plusieurs couches de cuivrecuivre, de polymèrespolymères, de verre et d'argentargent. La fibre, avec un rôle à la fois de capteur et d'antenne, est résistante et malléable et peut être tissée avec de la laine ou du coton, a indiqué l'université Laval en notant que les vêtements pourraient capter différents types d'informations comme le taux de glucose, l'activité cérébrale ou analyser les mouvementsmouvements et les coordonnées spatiales comme l'illustre le schéma ci-dessus. 

    Il reste encore quelques détails à régler avant de voir ces vêtements intelligents dans le commerce, comme la connexion du textile à un réseau sans fil ou régler la question de l'alimentation électrique, a indiqué Younès Messaddeq. Dernier détail, et non des moindres, il faudra s'assurer que le textile est lavable et qu'il résiste aux produits contenus dans les détergents.