Les National Institutes of Health (NIH) ont annoncé, le 21 décembre 2006, avoir initié un test clinique visant à mettre au point un vaccin contre la grippe aviaire.

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    Note : les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

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    Ce vaccin, s'il passait l'étape clinique, serait trois fois plus rapide à développer. Pour Gary Nabel, Directeur du "Vaccine Research Center" (VRC) du "National Institute of Allergy and Infectious Diseases", les vaccins actuels développés pour lutter contre la grippe aviaire ne sont pas suffisamment efficaces.

    De plus, les techniques de vaccination actuelles contre la grippe saisonnière nécessitent de prévoir les souches qui vont toucher les populations, les isoler et les cultiver sur oeufs. Ces techniques de vaccination classiques nécessitent généralement plus de 6 mois de conception et d'industrialisation.

    Afin de gagner du temps et de développer des techniques efficaces contre toutes les formes de grippe, Gary Nabel a choisi de se tourner vers une approche de vaccination par l'ADN.

    Cette approche serait plus efficace et plus rapide puisqu'elle nécessiterait quelques jours pour concevoir le vaccin et environ deux mois pour tous les tests contrôles. Sur des modèles animaux, Nabel et ses collaborateurs ont déjà démontré l'efficacité de ce type de vaccin grippal, notamment pour le virus H1N1, responsable de la pandémiepandémie dévastatrice de 1918 et pour la souche du virus H5N1virus H5N1 qui sévit en asie.
    Cette stratégie, en combinaison avec un vecteur adénoviral, est par ailleurs en cours d'essai de phase II pour le VIHVIH, Ebola, SARS et West-Nile.

    Pour mettre au point leur vaccin, les scientifiques des NIH ont sélectionné le gènegène de l'hemagglutinine du virus H5N1 qui a déjà infecté 261 personnes en Asie. La séquence utilisée a été modifiée pour améliorer la réponse immunitaireréponse immunitaire et synthétisée en laboratoire afin de s'affranchir de problèmes de contaminationcontamination.

    La première phase de mise au point du vaccin candidat a été assez rapide ; moins de six mois étaient nécessaires pour le choix du gène d'intérêt, son insertion dans un plasmideplasmide et l'essai pré-clinique chez l'animal permettant de déterminer son efficacité à induire une réponse immune humorale pouvant neutraliser l'agent infectieux.

    L'essai cliniqueessai clinique de phase I regroupera 45 volontaires âgés de 18 à 45 ans. Pendant 2 mois, 30 d'entres eux recevront 3 injections du vaccin-candidat et les 15 autres se verront donner un placeboplacebo. Ils seront ensuite suivis pendant un an afin de contrôler la réponse immunitaire induite.

    Le VRC n'est pas le seul Institut de recherche a utiliser cette nouvelle approche vaccinale prometteuse contre la grippe. La société Vical inc., basée à San Diego, a également finalisé ses pré-test cliniques sur des furets en octobre 2006. Dans ce cas, la vaccination par l'ADN utilise 3 gènes de la souche grippale du H5N1.