Alors qu'un excellent vaccin existe depuis plus d'un demi-siècle, le tétanos continue de faire des victimes chez les adultes. La raison est simple : les parents vaccinent presque tous leurs enfants mais négligent de se protéger eux-mêmes par des rappels.

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    Un barbelé peut devenir mortel... © Jean-Marie Maillet/Fotolia

    Un barbelé peut devenir mortel... © Jean-Marie Maillet/Fotolia

    En France, 58 ans après l'introduction du vaccin antitétanique « à l'innocuité et à l'efficacité quasi-parfaites » selon l'Institut de Veille sanitaireInstitut de Veille sanitaire, le tétanos continue de tuer. Sur les 41 cas déclarés entre 2005 et 2007 dans notre pays, 13 ont entraîné la mort du patient... « Aucun n'avait de vaccination à jour », précisent les rédacteurs de la Revue Prescrire.

    Le tétanos est une maladie infectieuse transmise par Clostridium tetaniClostridium tetani, un bacille présent dans le tube digestiftube digestif des animaux et surtout dans la terre. Il pénètre notre organisme à l'occasion d'une blessure et la duréedurée d'incubation de la maladie est de 7 jours.

    L'issue est le plus souvent fatale car il n'existe toujours aucun traitement. La vaccination préventive constitue donc l'unique moyen de s'en protéger.

    Rappels oubliés

    Chez les nourrissons et les enfants, le calendrier vaccinal prévoit une primo-vaccination au moyen de trois doses espacées d'un mois à partir de l'âge de deux mois. Un rappel doit être réalisé un an plus tard, puis tous les 5 ans jusqu'à 18 ans. A l'âge adulte, les rappels sont ensuite administrés tous les 10 ans.

    En France, ce sont justement ces rappels qui posent problème. D'après une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire en 2008, la couverture vaccinalecouverture vaccinale est « très bonne » chez l'enfant (97% à 2 ans) avant de diminuer régulièrement : 96% à 6 ans, 92% à 10 ans et 80% à 15 ans. Plus tard, la situation empire : seules six personnes de plus de 65 ans sur dix seraient à jour de leur vaccination antitétanique... Au moindre doute, consultez votre carnet de santé ou interrogez votre médecin.