La consommation de sodas lights augmenterait fortement les risques de survenue d’accidents cardiovasculaires. Si ces résultats angoissent la population, ils sont néanmoins préliminaires et doivent donc être considérés comme tels.

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    Les sodas lights sont accusés d'augmenter les risques d'accidents cardiovasculaires. Sont-ils réellement coupables ? © Phovoir

    Les sodas lights sont accusés d'augmenter les risques d'accidents cardiovasculaires. Sont-ils réellement coupables ? © Phovoir

    Selon un travail américain, la consommation de sodas « light » serait associée à une augmentation nette du risque d'événements vasculaires. Les consommateurs buvant une canette par jour en moyenne, augmenteraient déjà de 61 % leur niveau de risque dans ce domaine, en comparaison de ceux qui ne consomment aucun soda, light ou non.

    Hannah Gardener, épidémiologiste à l'Université de Miami, a suivi avec son équipe et pendant près de dix ans, les habitudes de boisson de 2.564 Américains de plus de 40 ans. Dans le même temps, 559 événements cardiovasculaires ont été observés. Or au terme de son travail, l'auteur estime qu'il existe un lien entre la consommation de soda light et la survenue de ces événements.

    Des résultats qui doivent être confirmés

    « Pour l'heure, nous ne connaissons pas les mécanismes qui pourraient expliquer ce lien », nous a-t-elle confié. « Même après avoir pris en compte [d'autres] facteurs de risque de maladies cardiovasculaires comme l'hypertension artérielle, le diabètediabète, l'hypercholestérolémiehypercholestérolémie, l'augmentation du risque a été de 48 % ». À ses yeuxyeux donc, le lien de cause à effet semble bel et bien établi. « Nous devons impérativement mener d'autres études pour confirmer cet état de fait, et surtout pour comprendre les mécanismes sous-jacents ».

    Walter Willett, du département de nutrition au Harvard School of Public Health, ne cache pas son scepticisme en précisant au micro d'ABCnews que ces travaux sont préliminaires, qu'ils n'ont pas encore été publiés et que l'échantillon d'individus testés est trop petit.