Le virus du Sida est toujours là et une étude montre qu'en France, les populations les plus à risque sont les homosexuels et les immigrés. Une situation qui doit mener à mettre en place des stratégies de prévention adaptées.

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    Les homosexuels forment un groupe à haut risque face au virus du Sida. © Hunta / Fotolia

    Les homosexuels forment un groupe à haut risque face au virus du Sida. © Hunta / Fotolia

    En France, la population homosexuellehomosexuelle masculine est toujours en première ligne de l'épidémie à VIH-Sida. Le taux de contaminations par le VIH y est en effet 200 fois supérieur à celui de la population générale.

    Les contaminations lors de rapports hétérosexuels pour leur part, n'ont pas ralenti pour autant. Cette situation « illustre la nécessité de mettre en place des outils de préventionprévention adaptés à ces populations à risque », constatent les auteurs de ce travail sous l'égide de l'Institut national de veille sanitaire (INVS) et publié dans le Lancet Infectious Diseases.

    Des stratégies adaptées aux populations à risque

    En 2008, près de la moitié des nouvelles contaminations en France - 48% précisément - ont concerné des homosexuels. Cette population reste donc la plus sensible à l'épidémie de VIH-SidaSida, d'après les auteurs. Rappelons que le nombre total de nouveaux cas avait baissé de 22% entre 2003 et 2008, passant de 8.930 à 6.940. Une autre population est particulièrement sensible : celle des immigrés, notamment originaires d'Afrique subsaharienne. En 2008, ils ont représenté 45% des nouvelles infections par contacts hétérosexuels.

    Robert D. Hogg, du Centre d’Excellence sur le VIH/Sida de Colombie Britannique au Canada, suggère la mise en place « d'une stratégie de lutte contre l'épidémie associant des programmes dirigés vers les populations à risque et une couverture étendue par les traitements antirétroviraux ». Le VIH n'est pas un virusvirus comme les autres. S'il existe aujourd'hui des traitements grâce auxquels l'infection figure désormais au nombre des maladies chroniques dans les pays développés, le VIH-Sida tue encore près de 8.000 malades par jour dans le monde.