En aucun cas obligatoire, le dépistage du virus du Sida sera pourtant proposé par le médecin traitant de manière élargie au sein de la population des 15-70 ans. Le but : diminuer de 50 % le nombre de nouveaux cas d’ici cinq ans.

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    Le dépistage du virus du Sida doit être élargi à une plus vaste population. © Max Tactic / Fotolia

    Le dépistage du virus du Sida doit être élargi à une plus vaste population. © Max Tactic / Fotolia

    Sur le front de la lutte contre l'infection à VIH, voilà une convergence d'évolutions encourageantes. D'une part, on apprend qu'en France les membres des groupes à risques - homosexuels de sexe masculin et utilisateurs de drogues injectables - ne devraient plus demeurer très longtemps les seuls à se voir proposer un test de dépistage. D'autre part, l'agence spécialisée des Nations-Unies Onusida se félicite que les promesses de dotations au Fonds mondial contre le contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme atteignent 11,9 milliards de dollars, soit 8,5 milliards d'euros.

    Le ministre de la santé, Roselyne Bachelot-Narquin, a fait savoir ce mercredi son intention d'élargir la pratique du dépistage de l'infection à VIH à la population générale. Intégrée au plan Sida 2010-2014, cette stratégie reprend une recommandation formulée dès le mois d'avril dernier par la Haute autorité de santé (HASHAS).

    C'est désormais toute la population des 15-70 ans qui se verra proposer, de façon plus généralisée, un test de dépistage du VIH/Sida. Et cela sans qu'il soit nécessaire que le médecin estime se trouver face à une personne qui aurait pris des risques particuliers. Il n'y a toutefois aucun caractère obligatoire. Cette nouvelle recommandation du ministère de la santé n'aura valeur que d'incitation mais l'évolution est significative. Rappelons en effet que jusqu'à présent, les médecins ne proposaient le test que lorsqu'ils considéraient se trouver face à un comportement à risque.

    Un tiers des séropositifs s'ignore

    L'objectif de cette mesure est de réduire de 50 % le nombre de nouveaux cas d'ici cinq ans. Les autorités, rappelons-le, estiment qu'il y aurait en France 150.000 séropositifs... dont un tiers ignore leur statut. Quant aux 7.000 nouveaux cas recensés chaque année dans le pays, ils concernent très souvent des patients que rien ne semblait y prédisposer... En décembre, une campagne nationale d'information devrait inciter tous les professionnels de santé à proposer ce test à leurs patients.

    Signalons enfin que la conférence de reconstitution du Fonds mondial contre le VIH/SidaSida, la tuberculosetuberculose et le paludismepaludisme, qui vient de se tenir à New York, a donné des résultats jugés encourageants. Les donateurs - plus de 40 pays ainsi que des fondations privées - ont fait des promesses de donations à hauteur de 11,9 milliards de dollars, soit 8,5 milliards d'euros. C'est moins que la prévision de programmes la plus basse évoquée par les responsables du Fonds, mais l'Onusida se félicite de cette générosité. Elle se traduit, il est vrai, par une hausse de 38 % des crédits en comparaison de la précédente période.