En mars 2017, un rapport du conseil scientifique de l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) demandait d’approfondir la question de l’aluminium dans les vaccins. Ce rapport resté confidentiel refait surface aujourd’hui suite à des révélations dans Le Parisien.


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    Les vaccins contiennent des adjuvants qui servent à stimuler la production d'anticorps par l'organisme. Des sels d'aluminiumaluminium sont souvent présents dans ces adjuvants. Mais, depuis plusieurs années, la question de la sécurité de ces adjuvants est posée. C'est pourquoi l'ANSM a confié à Romain Gherardi, chef de service à l'hôpital Henri-Mondor (Créteil), une étude sur eux.

    Le professeur Gherardi a déjà alerté l'opinion publique sur les risques liés à l’aluminium dans les vaccins (voir ci-dessous). D'après lui, l'aluminium pourrait favoriser l'apparition d'une maladie, la myofasciite à macrophages. Cette maladie se manifeste par des douleurs, de la fatigue et des troubles de la cognition.

    Ce nouveau rapport, que Le Parisien s'est procuré, met en évidence l'existence d'une prédispositionprédisposition chez certaines personnes qui développent cette maladie : sept gènesgènes seraient surreprésentés chez les malades. Dans son rapport, l'ANSM préconisait d'étudier cette question de plus près : « Des approfondissements sont nécessaires ». Mais le problème du financement des études complémentaires ne semble pas réglé...


    Article de Paris-AFP paru le 15 novembre 2012

    Des scientifiques affirment que les sels d'aluminium qui entrent dans la composition des vaccins pourraient avoir des effets néfastes pour la santé. De plus en plus d'études semblent montrer que le métalmétal ne se dissoudrait pas comme on le pensait dans l'organisme mais qu'il s'accumulerait dans le système nerveux centralsystème nerveux central, causant une maladie raremaladie rare appelée myofasciite à macrophagesmacrophages.

    Des chercheurs ont appelé lundi 12 novembre à la poursuite des recherches sur la nocivité des sels d'aluminium employés comme adjuvants dans la grande majorité des vaccins.

    Technique utilisée depuis des années, l'ajout d'une très petite dose d'aluminium dans les vaccins a pour rôle de stimuler la réaction immunitaire. Mais alors qu'on pensait que l'aluminium se dissolvait spontanément dans les tissus et n'avait pas d'effet toxique, des études commencent à démontrer le contraire.

    « Les études expérimentales ont montré qu'une partie de l'aluminium injecté dans le muscle circule dans l'organisme et est capable de gagner en faible quantité le système nerveux central où il va s'accumuler », a indiqué Romain Gherardi, un spécialiste des maladies neuromusculaires à l'hôpital Henri Mondor de Créteil, au cours d'une conférence de presse.

    Des vaccins qui causent des myofasciites à macrophages ?

    Les travaux menés depuis la fin des années 1990 par Romain Gherardi ont permis d'identifier une nouvelle pathologiepathologie, la myofasciite à macrophages, une inflammation grave des muscles qui se traduit par des douleurs musculaires et articulaires et une forte fatigue, chez des personnes génétiquement prédisposées.

    Les symptômessymptômes, étudiés chez 585 adultes, apparaissent en moyenne 11 mois après l'inoculation du vaccin, selon Romain Gherardi. Il estime qu'ils pourraient toucher jusqu'à 5 % de la population, alors même que le nombre de vaccins recommandés ne cesse d'augmenter, avec près de 200 produits en développement.

    Dans le cas de la myofasciite à macrophages, dont on suspecte les hydroxydes d'aluminium d'être à l'origine, les macrophages, ces cellules du système immunitaire à l'image, s'infiltrent dans le tissu musculaire alors qu'elles n'ont pas à y être. Cela entraîne fatigue, fièvre ou troubles neurologiques. © Obli, Wikipédia, cc by sa 2.0
    Dans le cas de la myofasciite à macrophages, dont on suspecte les hydroxydes d'aluminium d'être à l'origine, les macrophages, ces cellules du système immunitaire à l'image, s'infiltrent dans le tissu musculaire alors qu'elles n'ont pas à y être. Cela entraîne fatigue, fièvre ou troubles neurologiques. © Obli, Wikipédia, cc by sa 2.0

    Mais l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé le mois dernier qu'elle ne financerait pas la poursuite de ses travaux sur les adjuvants à l'aluminium, suscitant notamment une vive émotion auprès de l'association de malades atteints de myofasciite à macrophages (E3M).

    Les recherches de Romain Gherardi ne font pas l'unanimité. Certains experts relèvent qu'aucune relation de cause à effet n'a encore été démontrée, d'autres considèrent que les soupçons qui planent sur les sels d'aluminium sont suffisamment graves.

    Un moratoire contre les vaccins aux sels d’aluminium ?

    « Il y a un manque de connaissance sur l'aluminium », a reconnu au cours de la conférence de presse Christopher Exley, un biochimistebiochimiste britannique qui travaille sur l'aluminium depuis plus de 20 ans. On ne sait pas aujourd'hui, souligne-t-il, ce que peut provoquer « une exposition lente et consistante à l'aluminium pendant des années » et « on peut se demander » si des maladies neurologiquesmaladies neurologiques auto-immunes comme la sclérose en plaques ne seraient pas, elles aussi, liées à l'aluminium.

    En attendant des recherches plus poussées, la députée européenne Michèle Rivasi (EELV) a réclamé un moratoiremoratoire sur tous les vaccins contenant de l'aluminium, comme l'avait déjà fait en mars dernier un groupe d'études de l'Assemblée nationale, en applicationapplication du principe de précautionprincipe de précaution.

    L'Académie nationale de médecine avait reconnu en juin que de l'aluminium pouvait pénétrer dans le cerveaucerveau mais s'était déclarée hostile à tout moratoire, estimant que celui-ci rendrait impossible la majorité des vaccinations alors que des solutions de rechange ne pourraient être prêtes que dans 5 ou 10 ans.

    André Cicolella, président du Réseau environnent santé (RES), a dénoncé lundi la « position obscurantiste » des autorités sanitaires qui tendent à « marginaliser les experts ».

    « Tant que les agences gouvernementales ne convaincront pas la population que tout est mis en œuvre pour explorer toutes les pistes, tous les signaux d'alarme, la population votera avec ses pieds et ira de moins en moins se faire vacciner » a regretté Romain Gherardi.