Dans le cadre de la Semaine européenne de la robotique, coup de projecteur sur le projet européen Robocast, qui a développé des robots d'aide pour les chirurgiens. Ces systèmes divisent par dix le tremblement de la main par rapport à celle du chirurgien. Quelles sont les applications possibles de cette robotique ?

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    Dans le cadre du projet Robocast, il a été mis au point un robot permettant d'améliorer la performance des neurochirurgiens. © http://www.robocast.eu/ - Tous droits réservés

    Dans le cadre du projet Robocast, il a été mis au point un robot permettant d'améliorer la performance des neurochirurgiens. © http://www.robocast.eu/ - Tous droits réservés

    Des chercheurs de plusieurs nationalités, financés par un programme de l'Union européenne, ont mis au point un robotrobot permettant d'améliorer la performance des neurochirurgiens, a annoncé lundi la Commission européenne.

    Ce nouveau type de robot a été mis au point par des chercheurs allemands, britanniques, italiens et israéliens dans le cadre du projet européen Robocast, lancé par l'Union européenne en 2008, ont annoncé dans un communiqué les services de la commissaire européenne chargée de la stratégie numériquenumérique, Neelie Kroes.

    Il n'a pour l'instant été utilisé que sur des mannequins pour de la chirurgie endoscopique : il agit sous le contrôle du chirurgien pour introduire une sonde dans le crâne via un minuscule orifice appelé trou de trépantrépan, lorsqu'il s'agit de manipuler des tissus ou de recueillir du sang ou d'autres liquidesliquides.

    Les chercheurs travaillent depuis longtemps à la mise au point de robots capables de travailler avec les chirurgiens ou seuls. © SRI international

    Les chercheurs travaillent depuis longtemps à la mise au point de robots capables de travailler avec les chirurgiens ou seuls. © SRI international

    Des robots plus stables que les chirurgiens

    L'utilisation de ce robot permet d'agir avec une plus grande précision, puisque le tremblement est divisé par dix par rapport à la main du chirurgien, ce qui permet d'éviter d'endommager des tissus cérébraux.

    « Une fois prêt pour des interventions sur l'Homme, il pourrait atténuer les souffrances de millions d'Européens atteints de tumeurs ou de troubles tels que l'épilepsie, la maladie de Parkinson et la maladie de Gilles de la Tourette », souligne la Commission.

    Des recherches ont par ailleurs été entamées dans le cadre d'un projet de suivi baptisé Active, lancé en 2011 pour quatre ans, sur des opérations qui exigent que le patient reste éveillé et impliquant jusqu'à trois robots.

    L'annonce de la Commission européenne intervient durant la Semaine européenne de la robotiquerobotique, du 28 novembre au 4 décembre, qui vise à améliorer la coopération entre l'industrie et le secteur de la recherche en la matièrematière.

    La Commission, qui a déjà consacré quelque 400 millions d'euros à une centaine de projets de robotique, rappelle que la demande mondiale de robots en 2010 représentait environ 15,5 milliards d'euros, dont environ 3 milliards en Europe.