Selon une enquête, la polyarthrite rhumatoïde provoquerait une altération de la qualité de vie en entraînant une fatigue intense, mais également une baisse du désir sexuel.

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    La sexualité est affectée chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. © Yuri Arcurs / Fotolia

    La sexualité est affectée chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. © Yuri Arcurs / Fotolia

    Fatigue intense, altération de la vie sexuelle, résignation... La polyarthrite rhumatoïde nuit considérablement à la qualité de vie. Selon une enquête menée par l'Association nationale de défense contre l’arthrite rhumatoïde (ANDAR), pratiquement 3 patients sur 10 disent éprouver une fatigue importante...

    Au total, 1.200 malades ont répondu à des questions sur leur qualité de vie. Plus de la moitié considère que la fatigue liée à la maladie les a contraints à réduire ou abandonner certaines activités de loisirs. Son impact sur l'état psychologique est fréquemment évoqué, et plus de 27 % d'entre eux donc, présentent une fatigue « sévère ».

    Un sujet encore tabou

    Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, que la polyarthrite rhumatoïde retentisse également sur la sexualité : diminution ou absence de désir, sécheressesécheresse vaginale ou troubles de l'érection, douleurs articulaires... Parmi les patients qui ne rapportent aucun rapport sexuel au cours des douze derniers mois, 80 % estiment que leur maladie est la principale cause de cet état de fait. Les conséquences, naturellement, peuvent être importantes : tensions et incompréhensions avec le partenaire (26 %), sentiment de culpabilité (25 %) et dans un nombre important de cas, rupture ou divorce (15,5%)...

    Même si la maladie est un véritable obstacle à un épanouissement de la vie intime, les patients y paraissent assez résignés. Plus de la moitié n'a pas eu recours à des aides ou des solutions telles que l'utilisation de gelsgels lubrifiantslubrifiants, de techniques de relaxation ou la prise de médicaments. Le sujet, en effet, semble tabou. Plus de 70 % n'ont jamais abordé la question de leur sexualité avec un professionnel de santé.