Une étude démarrée il y a douze ans dans neuf grandes villes françaises vient de fournir une réponse à laquelle on s'attendait : oui, la pollution urbaine augmente les risques d'hospitalisation et de décès « à court terme ». C'est la première fois qu'une étude nationale est publiée en France.

au sommaire


    La pollution urbaine n'est pas sans conséquence sur la santé... © Jérôme Romanens/Fotolia

    La pollution urbaine n'est pas sans conséquence sur la santé... © Jérôme Romanens/Fotolia

    La pollution augmente-t-elle les risques d'hospitalisation et de décès ? Pour répondre à cette question, l'Institut de Veille sanitaireInstitut de Veille sanitaire (InVS) a lancé dès 1997 un Programme de surveillance airair et santé dans neuf agglomérations, dont Paris. Cette couverture quasi-nationale est une première. Les résultats viennent d'être publiés dans le Bulletin épidémiologique Hebdomadaire (BEH).
    Les auteurs se sont intéressés à trois indicateurs de pollution : le dioxyde d'azoteazote (NONO2), le dioxyde de soufresoufre (SO2) et l'ozoneozone (O3). Leurs niveaux respectifs ont été régulièrement relevés entre 2000 et 2004. Les résultats ont ensuite été comparés aux registres de mortalité de neuf villes : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse.

    Lien de cause à effet

    Il en ressort que plus les taux de pollution sont élevés, plus les risques d'hospitalisation et de mortalité « à court terme » sont importants. « Le risque de décès toutes causes ou pour causes cardiovasculaire et cardiaque est significativement associé à l'ensemble des indicateurs de pollution étudiés » concluent en effet les rédacteurs du BEH.

    Même si cette relation de cause à effet entre pollution et mortalité est prouvée depuis bien longtemps, c'est en revanche la première fois que la France publie des résultats d'envergure nationale.