Le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) met en lumière la surmortalité enregistrée cet hiver en France et qui concerne surtout les personnes âgées.

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    Pourquoi la mortalité a-t-elle ainsi brutalement augmenté en janvier et en février ? © Somwaya/Fotolia

    Pourquoi la mortalité a-t-elle ainsi brutalement augmenté en janvier et en février ? © Somwaya/Fotolia

    Sur les six premières semaines de l'année 2009, le taux de mortalité a dépassé de 14% les valeurs observées au cours des trois hivershivers précédents. Les raisons de cette surmortalité, avec en première ligne les plus de 85 ans, demeurent pour l'heure, assez floues.

    Anne Fouillet et son équipe de l'Institut de veille SanitaireInstitut de veille Sanitaire (INVS) ont analysé les données transmises depuis 2004 par l'Institut national de la Statistique et des Etudes économiques (INSEE). Ce travail ne concerne que « les communes dont l'état-civil est informatisé », ce qui représente tout de même près de 70% de la mortalité totale observée quotidiennement en France.

    Froid et grippe ?

    Pratiquement 6.000 décès supplémentaires ont été notés au cours des deux premiers mois de l'année par rapport aux trois hivers précédents. Les seniors paient le plus lourd tribut, avec un pic proche de 550 décès pour 100.000. Ces résultats se distribuent de façon hétérogène entre les régions, la moitié nord de la France étant particulièrement touchée.

    En revanche, sur la cause du phénomène peu d'explications sont données. Les auteurs évoquent simplement « la survenue concomitante de différents facteurs », à savoir une période de froid intense en janvier, une épidémie grippale relativement sévère et une augmentation des infections respiratoires dans la population âgée.