Le paludisme est un fléau sanitaire majeur dans de nombreuses régions du monde, notamment en Afrique sub-saharienne où l'on dénombre plus de 90 % des cas recensés dans le monde.

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    Un moustique (crédit : http://cyberpharmacie.free.fr)

    Un moustique (crédit : http://cyberpharmacie.free.fr)

    Grâce à la modélisationmodélisation, les chercheurs de l'IRDIRD ont mis en évidence un trait essentiel de la biologie de Plasmodium falciparum, le parasiteparasite responsable de cette maladie : ses formes sexuées (gamétocytes) se regrouperaient en " grappes " dans les capillaires sanguins de l'homme et, une fois ingérées, se maintiendraient sous cette forme jusque dans l'immense chambre nuptiale que constitue l'estomac du moustiquemoustique. La rencontre des gamétocytes de sexes opposés serait ainsi facilitée, améliorant par conséquent la reproduction du parasite. L'étude de ce comportement devrait apporter des connaissances importantes tant sur la transmission du parasite à l'homme que sur l'évolution de la maladie.

    Le paludisme, qui touche environ 600 millions de malades dans le monde et entraîne le décès de plus de 2 millions de décès par an, est la plus répandue des maladies transmissibles. L'agent responsable de la maladie est un parasite microscopique du genre Plasmodium qui se développe à l'intérieur des globules rouges de son hôte.
    Après un certain nombre de cycle de reproduction asexuée, les Plasmodium peuvent donner naissance dans le sang à des formes sexuées (gamétocytes ou pré-gamètes). Les femelles des moustiques vecteurs, les anophèlesanophèles, ingèrent du sang et des gamétocytes lors d'une piqûre nocturnenocturne de l'homme. C'est dans l'estomac du moustique que s'effectue ensuite la reproduction sexuée. De la rencontre d'un gamétocyte mâle et d'un gamétocyte femelle naît un zygotezygote. Celui-ci produira ensuite les formes infectantes qui migrent dans les glandes salivairesglandes salivaires du moustique et sont ensuite transmises à l'homme lors d'un second repas de sang.
    Des expériences de comptage de gamétocytes dans le sang ingéré par des moustiques ayant piqué des volontaires naturellement infectés par Plasmodium falciparum, ont montré que ces formes sexuées se distribuent de manière hétérogène dans l'estomac des moustiques, leur nombre variant entre les différents repas de sang pris sur le même volontaire, comme cela s'observe dans le cas des parasites de grande taille (macroparasites), tels les microfilaires (250 micronsmicrons).

    Les chercheurs de l'IRD qui étudient la biologie du Plasmodium ainsi que les modalités de sa transmission du vecteur à l'homme et de l'homme au vecteur, ont simulé à l'aide de modèles mathématiques le comportement des gamétocytes dans la circulation sanguine humaine et lors de leur ingestioningestion par les moustiques, afin de tenter d'expliquer cette hétérogénéité et son rôle dans la reproduction du parasite.