Les aliments ne sont pas des médicaments. Aucun d'eux n'est un soin préventif du cancer, martèle l'ANSES dans son dernier rapport. Une alimentation équilibrée, des fruits, des légumes et une activité physique raisonnable, voilà déjà qui pourrait éviter cent mille cancers par an en France...

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    La grenade est bonne pour la santé, comme les fruits et les légumes. Mais c'est une alimentation équilibrée qui est la meilleure prévention contre le cancer. © Phovoir

    La grenade est bonne pour la santé, comme les fruits et les légumes. Mais c'est une alimentation équilibrée qui est la meilleure prévention contre le cancer. © Phovoir

    « Il n'existe aucun aliment ou nutriment "anticancer" en soi ». C'est la conclusion de l'Agence nationale de Sécurité sanitaire, de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail (ANSES) qui vient de publier un rapport intitulé Nutrition et Cancer. Son objectif était d'évaluer la légitimité des recommandations nutritionnelles dans la préventionprévention des cancers. D'une manière générale, ce rapport confirme les préconisations du PNNS ou du Plan Cancer 2009-2013, en faveur d'une alimentation variée et qui « prônent la mesure vis-à-vis de certains aliments ».

    L'ANSES rappelle ainsi que « la consommation d'un aliment, d'un nutriment ou d'un complément alimentaire en particulier n'est pas suffisante, à elle seule, pour prévenir l'apparition d'un cancer, surtout lorsque l'alimentation dans son ensemble est déséquilibrée », insistent les experts, qui ont planché durant quatre ans sur ce sujet, analysant la plupart « des études disponibles au plan international ».

    Un tiers des cancers pourraient être évités

    En 2010, près de 360.000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en France. D'après l'ANSES, environ un tiers pourrait être évité dans les pays industrialisés grâce « à la prévention nutritionnelle ». Autrement dit, grâce à « une alimentation équilibrée et diversifiée », à base notamment « de fruits et de légumes ». Ces derniers « contribuent fortement à la couverture des besoins en fibres (après les produits céréaliers), vitamines et minérauxminéraux et à diminuer la densité énergétique du régime alimentaire ». Or, pour l'heure en France, les apports moyens en fibres (18 g/j) restent sensiblement en dessous des apports nutritionnels conseillés (30 g/j pour un adulte).

    De plus, sans surprise, l'ANSES recommande « de limiter la consommation d'aliments à forte densité énergétique car ils favorisent le surpoidssurpoids. Mais aussi la consommation de boissons alcoolisées et celle de viandes rouges, de charcuteries, de sel et d'aliments salés ».

    Elle rappelle enfin qu'« une activité physiquephysique d'au moins 30 minutes par jour, cinq jours par semaine, permet de limiter la prise de poids et le risque d'apparition d'un cancer ». Enfin, s'adressant aux jeunes mamans, elle ajoute qu'il « il est conseillé d'allaiter de manière exclusive jusqu'à l'âge de 6 mois, compte tenu des bénéfices que cela apporte à l'enfant et à la mère ».