Alors que le ramadan approche et que les pèlerins vont affluer vers La Mecque, l’Arabie Saoudite fait face à trois nouveaux cas d’infections par le coronavirus MERS-CoV, dont un mortel. Le pays concentre environ 75 % des malades détectés. De quoi susciter l’inquiétude à l’OMS…

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    Le coronavirus MERS-CoV suscite toujours de nombreuses questions auxquelles on ne peut encore apporter les réponses. L'Arabie Saoudite paie le plus lourd tribut, et qu'en sera-t-il dans le monde après les pèlerinages vers La Mecque ? © Niaid, Rml

    Le coronavirus MERS-CoV suscite toujours de nombreuses questions auxquelles on ne peut encore apporter les réponses. L'Arabie Saoudite paie le plus lourd tribut, et qu'en sera-t-il dans le monde après les pèlerinages vers La Mecque ? © Niaid, Rml

    Trois nouveaux cas d'infection par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) ont été rapportés ces derniers jours en Arabie Saoudite. À ce jour, il s'agit, et de très loin, du pays le plus touché par cette infection qui reste centrée sur la péninsulepéninsule arabique. Un constat qui commence d'ailleurs à inquiéter, à quelques semaines du début du ramadan (à partir du 9 juillet prochain), une période où des milliers de pèlerins affluent à La Mecque pour le petit pèlerinage ('oumra).

    Au 15 juin, date du dernier bilan épidémiologique, l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé a recensé 61 cas dans le monde, dont 34 mortels. « Plusieurs pays du Moyen-Orient ont été touchés », rapporte l'OMS. C'est vrai pour l'Arabie Saoudite - le pays le plus concerné puisque 46 cas dont 27 mortels y ont été recensés - mais aussi pour les Émirats arabes unis, la Jordanie et le Qatar.

    Le coronavirus MERS-CoV, apparu en 2012 au Moyen-Orient, continue lentement à se diffuser. Pour l'heure, il s'est révélé mortel dans 55 % des cas, une létalité très élevée. © Niaid, Rml

    Le coronavirus MERS-CoV, apparu en 2012 au Moyen-Orient, continue lentement à se diffuser. Pour l'heure, il s'est révélé mortel dans 55 % des cas, une létalité très élevée. © Niaid, Rml

    L'Allemagne, la France, l'Italie, le Royaume-Uni et la Tunisie ont également rapporté des cas. « Il s'agissait soit de malades transférés pour recevoir des soins, soit de voyageurs revenant du Moyen-Orient et tombés malades par la suite », indique l'OMS. « Une transmission locale limitée » a donc été constatée dans ces quatre pays.

    MERS-CoV inquiète avant les pèlerinages vers La Mecque

    Le mystère demeure sur l'origine de ce nouveau coronavirus. L'OMS encourage « tous les États membres à maintenir leur surveillance des infections respiratoires aiguës sévères (Iras) et à examiner avec soin toute présentation inhabituelle ». Pour l'heure, elle « ne conseille pas de dépistage particulier aux points d'entrée, ni ne recommande pour l'instant l'applicationapplication de restrictions aux voyages ou au commerce. » Le port de masques n'est pas non plus préconisé par l'OMS.

    La situation risque toutefois de se tendre au cours des prochaines semaines. Des milliers de pèlerins sont attendus à La Mecque durant le ramadan (du 9 juillet au 8 août) à l'occasion de l'oumra. Celui-ci précédera le hajj - le grand pèlerinage - qui commencera au début du mois d'octobre. Comment gérera-t-on le virus ?

    Par ailleurs, une nouvelle étude publiée dans The Lancet Infectious Diseases vient de montrer que MERS-CoVMERS-CoV, qu'on apparente souvent au Sars-CoV, à l'origine du Sras, comporte tout de même des différences bien marquées avec son cousin, notamment dans les concentrations retrouvées en différentes régions de l'organisme.