Lorsqu’il est déjà présent à un stade avancé, le mélanome compte parmi les cancers les plus mortels. Une étude clinique a montré l’efficacité d’un nouveau traitement : l’Ipilimumab.

au sommaire


    Les mélanomes dépistés à temps peuvent être guéris, mais lorsque les cellules cancéreuses ont atteint d'autres organes, il est souvent trop tard. Ainsi, l’Organisation Mondiale de la Santé a recensé en 2009 dans le monde 66.000 décès des suites d'un cancer de la peaucancer de la peau, dont 80% sont des mélanomes. Ce chiffre est en constante et alarmante augmentation chaque année depuis 30 ans, malgré les diverses campagnes de préventionprévention contre les dangers du soleil.

    Actuellement, il existe un vaccin permettant la production d'anticorps contre la glycoprotéine gp100, exprimée à la surface des cellules cancéreuses. La défense immunitaire est certes activée mais elle n'a pas d'activité antitumorale suffisante. Ainsi, la duréedurée de vie moyenne d'un patient atteint de mélanome avancé est de moins d'un an actuellement. Cette donnée est sur le point de changer grâce aux travaux publiés dans le New England journal of Medicine.

    Après plusieurs nouveaux essais cliniques sans résultat, le mélanome avancé pourrait enfin bénéficier d'un traitement plus efficace. Ce traitement, injecté par intraveineuse, a pour cible le CTLA-4, une moléculemolécule qui ralentit le travail des cellules immunitaires dans le contrôle du cancer. Le produit en question, nommé Ipilimumab, est composé d'anticorps capables de bloquer l'action de CTLA-4 et donc de réactiver la défense immunitaire.

    Le soleil peut entraîner l'apparition de mélanomes si l'on ne se protège pas. © Lykaestria - Licence <em>Creative Commons (by-sa/3.0)</em>

    Le soleil peut entraîner l'apparition de mélanomes si l'on ne se protège pas. © Lykaestria - Licence Creative Commons (by-sa/3.0)

    Augmentation de la durée de vie des patients

    Le traitement a déjà porté ses fruits : l'étude en phase III démontre que la seule utilisation de l'Ipilimumab permet de doubler le taux de survie des patients à 18 mois, par rapport aux patients soumis au traitement classique au gp100 (33,2% contre 16,3%). La durée médiane de survie passe alors de 6,5 mois à 10 mois lorsque les patients suivent le traitement à l'Ipilimumab. Malheureusement, l'association des deux thérapies (gp100 et Ipilimumab) n'augmente pas l'efficacité anticancéreuse de l'Ipilimumab.

    La nouveauté de ce traitement est qu'il ne s'attaque pas directement aux cellules cancéreuses, mais qu'il active la réponse immunitaireréponse immunitaire. C'est donc un grand pas effectué non seulement dans la lutte contre le mélanome, mais également dans la recherche en immunologie contre le cancer.

    Néanmoins, le traitement ralentit la propagation de la maladie sans pour autant l'arrêter complètement. De plus, il est à noter que les effets secondaires du traitement peuvent être dangereux pour les patients, jusqu'à conduire à un décès prématuré. Donc cet été plus que jamais, attention aux coups de soleilcoups de soleil !