De manière générale, les hommes et les femmes semblent avoir les mêmes fantasmes. À ceci près que ces premiers avouent en avoir un peu plus quand les secondes reconnaissent y penser plus souvent. Ne serions-nous pas plus proches que nous l’imaginons ? 

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    Le fantasme, qui facilite la montée du désir et de l'excitation sexuelle, est le plus souvent imaginé avec l'être aimé. © Baptigrou, Flickr, cc by nc nd 2.0

    Le fantasme, qui facilite la montée du désir et de l'excitation sexuelle, est le plus souvent imaginé avec l'être aimé. © Baptigrou, Flickr, cc by nc nd 2.0

    Les pensées érotiques varient-elles d'un sexe à l'autre ? À priori non, à en croire une étude menée par des chercheurs de l'Universidad de Granada, en Espagne. Globalement, en recueillant le témoignage de 2.250 de leurs congénères (49,6 % d'hommes et 50,4 % de femmes) entre 18 et 73 ans, avec pour seul critère d'avoir connu une relation hétérosexuelle durant au moins 6 mois, ils ne notent que très peu de divergences entre les fantasmes des deux genres. L'intégralité des résultats est publiée dans la version papier de la revue Anales de psicologia.

    La quasi-totalité des sondés déclarent avoir ressenti au moins un fantasme positif. Les hommes en confessent un peu plus que les femmes, ce qui pourrait donner du crédit à la vieille idée reçue prétendant que les mâles sont plus portés sur le sexe... Une hypothèse mise à mal par le fait que ces dames sont traversées par ces pensées plus régulièrement, de l'ordre de quelques fois par mois.

    Dans la pratique, si les deux sexes n'ont aucun mal à s'imaginer vivre la situation auprès de l'être aimé, les auteurs remarquent que les hommes sont un peu plus enclins à se tourner vers des activités libertines, n'excluant pas des parties à plusieurs ou l'échangisme. En revanche, ces fantasmes n'occupent pas continuellement leur esprit : ils y penseraient seulement une fois par an voire une seule fois dans toute leur vie.

    Cette étude ne se focalise que sur les fantasmes partagés par les personnes hétérosexuelles. Elle ne dit rien sur les pensées érotiques des homosexuels. © Dee*, <a href="http://bit.ly/Kh6tfi" target="_blank">StockFreeImages.com</a>

    Cette étude ne se focalise que sur les fantasmes partagés par les personnes hétérosexuelles. Elle ne dit rien sur les pensées érotiques des homosexuels. © Dee*, StockFreeImages.com

    Des fantasmes sexuels aussi bien positifs que négatifs

    À l'opposé, il existe des fantasmes négatifs, ayant traversé l'esprit de 80 % des participants. Le plus souvent, ceux-ci étaient associés à la soumission. Du point de vue féminin, la relation sexuelle forcée figure parmi les activités les moins attirantes, la plupart d'entre elles reconnaissant y avoir songé au moins une fois dans leur vie. Les hommes de cette étude, hétérosexuels, semblent plutôt dérangés par l'idée d'une relation homosexuellehomosexuelle.

    Désormais, les chercheurs comptent poursuivre sur cette voie et veulent, à partir de nouveaux questionnaires, établir le rôle que jouent ces fantasmes négatifs dans le développement du comportement sexuel.

    L'étude ne précise pas, en revanche, si ces légères différences entre les sexes renforcent le couple en favorisant la diversité ou si, au contraire, elles suscitent l'émergenceémergence de conflits. Aucune information n'explique non plus l'intérêt, ou non, d'assouvir ses fantasmes. Cela fera sûrement l'objet de travaux ultérieurs.