La pandémie poursuit une évolution qualifiée de rapide par l’Organisation mondiale de la santé. Onze pays avaient officiellement déclaré un total de 331 cas confirmés le 1er mai au matin, contre 236 la veille au soir. Le foyer principal se situe toujours en Amérique du Nord : 156 cas au Mexique, 109 aux Etats-unis et 34 au Canada. L’Europe est moins affectée mais la grippe A/H1N1 (on ne dit plus grippe porcine) y est désormais bien implantée. En Espagne (13 cas), au Royaume-uni (8), en Allemagne (3), Autriche, Pays-Bas et Suisse (1 cas chacun). La Nouvelle-Zélande signale 3 cas et Israël 2.

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    Grippe A / H1N1 : plus de 330 cas dans le monde, dont 27 en Europe

    Grippe A / H1N1 : plus de 330 cas dans le monde, dont 27 en Europe

    La Cellule interministérielle de crise (CICCIC) a été réunie pour la première fois cet après-midi place Beauveau à Paris, au siège du ministère de l'Intérieur. Cette réunion, qui matérialise le passage au niveau 5 d'alerte, consacre la responsabilité du ministère de l'Intérieur en tant qu'organe de coordination pour l'applicationapplication du Plan Pandémie.

    Au cours d'une conférence de presse conjointe des ministres de l'Intérieur et de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin, indiquait qu'il n'y avait toujours aucun cas confirmé sur le territoire national. Elle soulignait cependant que "la grippe est très probablement en France même si aucun cas n'est confirmé pour le moment". Les événements lui ont donné raison quelques heures plus tard avec la confirmation des deux premiers cas français...

    Le Premier ministre François Fillon, a également fait savoir à l'issue d'un conseil interministériel, que la France a décidé "par précaution de passer en phase 5 de préparation et de mobilisation des services de l'Etat."

    Une campagne d'information doit être lancée dans les prochains jours. Tous les Français en provenance du Mexique bénéficieront d'un suivi médical systématique, et les dispositifs d'accueil et d'information actuellement en place dans les aéroports seront étendus aux ports maritimes. En revanche, toujours aucune décision de restriction de l'accueil des arrivants internationaux.

    Dans un communiqué diffusé cet après-midi, l'OMS soulignait d'ailleurs qu'il n'y a selon elle "aucune raison rationnelle pour restreindre les voyages internationaux.(...) Les déplacements internationaux sont extrêmement rapides (...) et le fait de limiter ces déplacements n'aurait qu'un effet très limité sur la diffusiondiffusion du virus, mais nuirait très gravement à la communauté internationale".

    Concernant le plan de pandémie et les stocks stratégiques d'antivirauxantiviraux, le gouvernement fait savoir que 10 millions de boîtes de Relenza sont disponibles, en sus des 23 millions de boîtes de TamifluTamiflu. Rappelons que ces deux antiviraux ont vu leur efficacité contre le virus porcin A/H1N1 confirmée à la fois par l'OMS et le Center for Diseases ControlCenter for Diseases Control and Prevention (CDC) américain.

    Soulignons enfin que dans sa livraison du 30 avril 2009, le bulletin Eurosurveillance apporte un premier éclairage sur l'origine du virus impliqué dans la pandémie. Selon les auteurs en effet, cette souche de type H1N1 aurait "au moins deux lignées ancestrales d'origine porcine, dont l'une serait liée à un triple réassortiment viral isolé dès 1998 en Amérique du Nord. En particulier la souche porcine H3N2, qui était le fruit d'un triple croisement aux origines humaine, porcine et aviaire".