La France subit toujours la loi des virus hivernaux. Grippe et gastroentérite sévissent encore davantage que les précédentes semaines. Si la progression de l’épidémie grippale était attendue, on s’attendait au début du recul de la gastro. Il n’est pas encore prévu que les choses s’arrangent dans l’immédiat...

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    Quelques zones ont échappé la semaine passée à l'épidémie de gastroentérite, mais l'essentiel du pays est en proie aux virus du système digestif, bien que ceux-ci sévissent depuis déjà quatre semaines. © Réseau Sentinelles

    Quelques zones ont échappé la semaine passée à l'épidémie de gastroentérite, mais l'essentiel du pays est en proie aux virus du système digestif, bien que ceux-ci sévissent depuis déjà quatre semaines. © Réseau Sentinelles

    L'épidémie de grippe bat son plein en France. Au total, près de 650.000 patients ont été concernés lors des quatre dernières semaines. Au-delà des chiffres bruts, les acteurs de surveillance mettent surtout en évidence la présence d'une grippe qualifiée d'« atypique ».

    Le réseau des Groupes régionaux d'observation de la grippe (Grog) constate que « les trois virus A(H1N1)pdm09, A(H3N2) et B continuent de co-circuler, sans dominance nette de l'un ou l'autre de ces virus ».

    Ses représentants relèvent que la situation actuellement observée ressemble davantage « à la superposition de trois vaguesvagues modestes de grippe plutôt qu'à une épidémie classique. Cela entraîne des hétérogénéités régionales et locales ». Sans compter que « les tableaux cliniques sont parfois trompeurs : la fièvre peut être discrète, le début progressif et les signes respiratoires moins intenses ».

    L’épidémie de grippe en pleine expansion

    De son côté, le réseau des médecins Sentinelles a calculé qu'au 13 janvier, 642.600 personnes avaient consulté leur médecin pour un syndrome grippal. La semaine dernière, 202.600 nouveaux malades ont été recensés. L'incidenceincidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimée 317 cas pour 100.000 habitants, largement au-dessus du seuil épidémique fixé à 180 cas pour 100.000.

    Comme la semaine passée, seules trois régions sont en orange : la Normandie réunifiée et le Languedoc-Roussillon. Le reste de la France est toujours dans le rouge. © Grog

    Comme la semaine passée, seules trois régions sont en orange : la Normandie réunifiée et le Languedoc-Roussillon. Le reste de la France est toujours dans le rouge. © Grog

    Au total, 16 régions de France métropolitaine sont dans le rouge : Nord-Pas-de-Calais (650 pour 100.000 habitants), Bretagne (649), Provence-Alpes-Côte-d'Azur (534), Rhône-Alpes (505), Auvergne (431), Languedoc-Roussillon (428), Limousin (351), Champagne-Ardenne (306), Alsace (305), Ile-de-France (262), Haute-Normandie (256), Bourgogne (207), Franche-Comté (219), Midi-Pyrénées (185), Lorraine (184) et Centre (184). Et ce n'est pas terminé puisque « le niveau d'activité des syndromes grippaux devrait continuer d'augmenter cette semaine », expliquent les médecins du réseau Sentinelles.

    La gastroentérite ne s’arrête pas

    Pour la troisième semaine consécutive, l'épidémie de gastroentérite poursuit sa progression. L'incidence des cas de diarrhéediarrhée aiguë a été estimée à 420 pour 100.000 habitants par le réseau des médecins Sentinelles. Largement au-dessus du seuil épidémiqueseuil épidémique, fixé à 283 pour 100.000 habitants.

    Au cours des trois semaines consécutives d'épidémie, 723.500 personnes auraient consulté un médecin pour diarrhée aiguë en France métropolitaine. La semaine dernière, 268.000 nouveaux cas ont été déclarés.

    Au niveau régional, les incidences les plus élevées ont été notées en Languedoc-Roussillon (956 cas pour 100.000 habitants), Bretagne, (597), Alsace (537), Limousin (436), Haute-Normandie (434), Lorraine (422) et Aquitaine (411). Aucun signe particulier de gravitégravité n'a été constaté chez les malades, dont seulement 0,4 % ont été hospitalisés.