Les canards domestiques pourraient constituer un réservoir inapparent du virus de la grippe aviaire H5N1 hautement pathogène pour les poulets et avoir acquis ainsi un rôle nouveau et important dans la transmission du virus à d'autres volailles, voire à l'homme.

au sommaire


    Le virus influenza de type A

    Le virus influenza de type A

    La préoccupation est majeure dans les zones rurales des pays affectés, où les canards et poulets sont élevés en plein airair, se mélangeant ainsi à la faunefaune sauvage et partageant fréquemment la même source d'eau, selon un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agricultureagriculture (FAO), de l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIEOIE).

    La découverte du nouveau rôle des canards domestiques confirme d'autres preuves récentes selon lesquelles le virus H5N1virus H5N1 circulant dans certaines parties de l'Asie aurait acquis une virulence accrue chez les volailles et les souris (modèle de laboratoire pour les mammifèresmammifères) et aurait élargi son éventail d'organismes hôtes pour inclure les mammifères, notamment certains membres de la famille des félidésfélidés (par exemple, le chat et le tigretigre) qui n'étaient pas auparavant considérés comme étant susceptibles de contracter l'infection.

    Nouvelle étude sur la grippe aviaire

    Une nouvelle étude de laboratoire sur des canards domestiques infectés par plusieurs virus H5N1 isolés en 2004 montre que, en les comparant aux infections causées par les virus circulant en 2003, les canards domestiques excréteraient davantage de virus sur de plus longues périodes et, comme par le passé, sans manifester aucun signe de la maladie.

    L'étude a constaté que les quantités de virus sécrétées par les canards en apparence sains pourraient se rapprocher de celles sécrétées par les poulets visiblement malades. Le fait que les canards puissent être infectés et porter le virus pendant de longues périodes, sans toutefois montrer aucun signe visible ou symptôme qui inciterait les responsables et la population à prendre des précautions, est un problème de santé publique, selon le communiqué.

    L'OMS, la FAO et l'OIE ont souligné qu'il faudrait encourager les pays touchés par l'influenzainfluenza aviaire, lors de l'évaluation des risques d'infection à l'homme, à prendre en compte également une exposition possible de l'homme aux canards domestiques apparemment en bonne santé et à émettre des recommandations appropriées à l'intention des populations des zones affectées.

    Nécessité d'une lutte efficace

    Chez les animaux, un système de détection et d'alerte rapide reste indispensable pour la préventionprévention et l'intervention immédiate. Les gouvernements doivent appuyer leurs services vétérinairesvétérinaires pour leur permettre de mener à bien des opérations de lutte efficaces. La FAO et l'OIE ont récemment publié des directives détaillées pour lutter contre l'apparition de foyers du virus H5N1 chez les volailles.

    Le communiqué souligne, par ailleurs, que la collaboration régionale est cruciale en matièrematière de surveillance, de notification et de lutte contre la grippe aviaire chez les animaux domestiques et sauvages. Ces opérations doivent prendre en compte toutes les mesures pertinentes allant de l'élimination sûre et rapide des volailles infectées, aux mesures rigoureuses de biosécurité, de contrôle des mouvementsmouvements et des marchés et, le cas échéant, de campagnes de vaccination sous stricte surveillance.

    Le virus H5N1 étant désormais endémiqueendémique dans certaines parties d'Asie, des modifications des pratiques d'élevage traditionnelles pourraient s'avérer nécessaires pour réduire l'incidence de la maladie, en particulier dans les zones rurales, et atténuer ainsi les risques d'exposition de communautés entières.