C'est près de 900 millions d'euros que le gouvernement français s'apprêterait à débourser pour acheter 90 millions de doses de vaccins aux laboratoires pharmaceutiques. Les délais incompressibles pour la culture du virus, la préparation du produit et les essais cliniques repoussent sa disponibilité à l'automne.

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    Le virus A(H1N1) est actuellement élevé en laboratoire... © DR

    Le virus A(H1N1) est actuellement élevé en laboratoire... © DR

    L'Etat et la Caisse d'assurance-maladie (qui se partageront l'addition à égalité) négocient actuellement la réalisation d'un vaccin contre la grippe A(H1N1)grippe A(H1N1) avec plusieurs laboratoires pharmaceutiques, lesquels ont déjà reçu, fin mai, des souches de virus, fournies par l'OMS. Selon les informations parues cette semaine dans Le Parisien, la somme à débourser pour acquérir un nombre de doses suffisant serait d'environ 700 millions d'euros. Mais l'addition devrait s'élever à 880 millions, selon un rapport de la Caisse d'assurance-maladie, d'après Les Echos. Le nombre de vaccins commandé serait de 90 millions.

    La riposte vaccinale attendra l'automne

    Cette livraison ne pourra avoir lieu au mieux qu'à l'automneautomne. Entre le début des études et la réalisation d'un vaccin commercialisable s'écoule en effet un délai de plusieurs mois. Les laboratoires travaillent actuellement à cultiver le virus sur des œufs (parfois des cultures de cellules) de manière à obtenir un rendement suffisant.

    Il faut ensuite l'inactiver - le « tuer » dans la terminologie habituelle - pour obtenir l'agent qui déclenchera la réponse immunitaireréponse immunitaire de la personne vaccinée. Il faut ensuite multiplier les essais cliniques sur des volontaires pour en évaluer l'innocuité et l'efficacité. Il reste ensuite à déterminer les dosagesdosages, le conditionnement et les posologies, tout cela pour différentes classes d'âges.

    Aux Etats-Unis, le vaccin, dont les essais commenceront à la fin du mois d'août, devrait être prêt en octobre. Le bilan de l'épidémie dans ce pays est d'environ 34.000 cas (source OMS, 6 juillet) dont 170 décès. Le nombre de cas mondial dépasse 94.000 pour 429 morts (même source). En France, l'INVS (Institut de veille sanitaireInstitut de veille sanitaire) dénombrait le 8 juillet 403 cas, et aucun décès.