Avec plus de 300 cas pour 100.000 habitants, l'incidence de la « gastro » a dépassé le seuil officiel de l'épidémie. L'Inserm publie une carte montrant une grande disparité géographique. Que faire devant cette progression, observée chaque année ? Se laver les mains...

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    La carte de la gastro au 26 décembre. En rouge, les régions les plus touchées (300 cas pour 100.000, ou plus). En vert foncé, les zones épargnées. © UMRS 707/ Inserm / UPMC

    La carte de la gastro au 26 décembre. En rouge, les régions les plus touchées (300 cas pour 100.000, ou plus). En vert foncé, les zones épargnées. © UMRS 707/ Inserm / UPMC

    Mise à jour du 26 décembre

    La semaine dernière, le taux d'incidence en France métropolitaine de la diarrhée aiguë a été de 336 cas pour 100 000 habitants, au-dessus du seuil épidémique (277 cas pour 100 000 habitants). L'âge médian des cas était de 23 ans (de 1 mois à 95 ans). Les hommes représentaient 48% des cas. Pour 1 patient une hospitalisation a été demandée par le médecin généraliste (Actualité du 18 décembre

    La Bretagne, le Nord, les Alpes, le sud-ouest et la Corse figurent parmi les régions les plus touchées par l'épidémie hivernale de gastro-entérite. Pour l'ensemble de la France, le réseau Sentinelle, piloté par l'Inserm, a dénombré la semaine dernière un taux de 301 cas pour 100.000 habitants. Le seuil épidémique, fixé à 271, est dépassé depuis maintenant deux semaines. En tout, 350.000 personnes ont consulté un médecin durant cette période.

    La maladie est due à une infection du tube digestiftube digestif par une bactériebactérie (le plus souvent une salmonellesalmonelle) ou à un virusvirus (rotavirusrotavirus). Elle conduit à une forte déshydratationdéshydratation, qui peut être dangereuse, surtout chez le jeune enfant et la personne âgée. La gastro-entérite est transmissible et susceptible de s'étendre en épidémie. En France, on observe classiquement un pic hivernal dont l'ampleur est variable. Durant l'hiverhiver 2005-2006, près de deux millions de personnes avaient été touchées.

    Gare aux bactéries

    La préventionprévention passe d'abord par l'hygiène. La meilleure précaution est simple : se laver les mains souvent, en particulier avant de préparer un repas et en sortant des toilettes. Il faut aussi se méfier des aliments crus ou peu cuits, notamment la viande et les œufs. La viande hachée congelée doit être placée directement dans la casserole, une décongélation lente sur un coin de table favorisant la prolifération des salmonelles (qui se reproduisent vite).

    Les symptômessymptômes (nausées, diarrhée, vomissements, crampes abdominales, fièvrefièvre, céphaléescéphalées) peuvent être confondus avec ceux d'une intoxication alimentaire (aux fruits de mer ou aux champignonschampignons par exemple). Mais le médecin devrait faire la différence...

    Les généralistes sont d'ailleurs aux premières loges pour détecter une augmentation brutale des cas. Grâce à eux, le réseau Sentinelle de l'Inserm, créé en 1984, surveille l'apparition précoce de différentes épidémies, grippegrippe, rougeolerougeole, varicellevaricelle, asthmeasthme...