Selon l’Inserm, le pic de gastro-entérites, exceptionnellement élevé cette année, devrait être actuellement atteint et la décrue commencerait la semaine prochaine. D’ici là, lavons-nous les mains soigneusement...

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    Carte de l'épidémie du 3 au 9 décembre. En rouge, les régions les plus touchées (300 cas pour 100.000, ou plus). En vert foncé, les zones totalement épargnées. © UMRS 707/ Inserm / UPMC

    Carte de l'épidémie du 3 au 9 décembre. En rouge, les régions les plus touchées (300 cas pour 100.000, ou plus). En vert foncé, les zones totalement épargnées. © UMRS 707/ Inserm / UPMC

    En trois semaines, 670.000 personnes ont consulté leur médecin généraliste  pour une gastro-entérite, d'après Sentinelle, un réseau de surveillance mis en place par l'Inserm. Avec actuellement 495 cas pour 100.000 habitants, le seuil épidémique - 260 cas pour 100 000 personnes - est dépassé pour la troisième semaine consécutive. Cette incidence est particulièrement élevée si on la compare à celles des précédentes épidémies hivernales (367 cas sur 100.000 lors de l'épisode 2005-2006 et 492 entre Noël et le Jour de l'An 2006).

    Les femmes semblent légèrement plus touchées que les hommes (54 % contre 46), mais les enfants sont comme d'habitude les premières victimes, amenant l'âge médian des malades à 20 ans.

    L'épidémie devrait avoir à peu près atteint son maximum et l'Inserm prévoit une régression de la maladie au cours de la semaine prochaine. Tout le territoire français n'est pas également concerné. Le 9 décembre, seules douze régions (sur 22) avaient dépassé le seuil épidémique. Sur le podium de la gastro 2007 figure le Nord-Pas-de-Calais, médaille d'or incontestable (1.610 cas pour 100.000 habitants). Loin derrière, il y a photo pour les deux suivants, la Corse (585) et la région Champagne-Ardennes (508).

    La meilleure parade : l'hygiène

    En France, la maladie connaît une flambée pratiquement chaque hiverhiver. Elle est le plus souvent causée par une réaction inflammatoire dans le tube digestif, qui cherche à se débarrasser par le haut ou le bas d'une population indésirable de virusvirus ou de bactériesbactéries. Maux de tête et fièvrefièvre peuvent également figurer au menu. Les conséquences s'arrêtent souvent là mais une diarrhéediarrhée prolongée peut générer une déshydratationdéshydratation et même des blessures sur la paroi du tube digestif. Pour les nourrissons, il faut s'inquiéter rapidement car les conséquences sont pour eux plus dangereuses.

    Une fois les symptômessymptômes apparus - et le médecin consulté, il faut boire davantage pour compenser l'eau perdue et quelques yaourtsyaourts ne feront pas de mal pour que de bonnes bactéries réinvestissent l'intestin.

    Pour l'éviter, l'hygiène des mains est la précaution la plus simple et la plus efficace. Concrètement, il faut surtout penser à les laver en sortant des toilettes, après le changement du bébé et avant la préparation des repas.