Selon l’OMS, les maladies non transmissibles sont les premières causes de décès dans le monde, surtout dans les pays en développement. Respecter une meilleure hygiène de vie (moins de tabac, moins d'alcool, bouger plus et manger mieux) pourrait éviter des millions de décès…

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    La sédentarité est l'un des quatre facteurs de risque des maladies non transmissibles. © Haitham Mossawi, IRIN

    La sédentarité est l'un des quatre facteurs de risque des maladies non transmissibles. © Haitham Mossawi, IRIN

    Maladies cardiaques, accidents vasculaires cérébraux (AVCAVC), affections respiratoires chroniques, cancers, diabète... Les maladies non transmissibles (MNT) sont, d'après l'OMS, les principales causes de décès dans le monde. En 2008, elles ont fait plus de 36 millions de victimes, ce qui représente 63 % de la mortalité mondiale. « Faute de mesures adaptées », précise l'agence onusienne, cette épidémie pourrait tuer 52 millions de personnes chaque année d'ici à 2030. Soit près d'un milliard de victimes à venir... Fait nouveau : cette épidémie prend une importance particulière dans les pays en développement.

    Ces chiffres ressortent du premier rapport sur la situation mondiale des MNT, publié par l'OMS à l'occasion d'un forum mondial organisé ces jours-ci à Moscou. Ce document fournit des estimations pays par pays. On y apprend notamment qu'en 2008, pas moins de 80 % des décès par MNT (soit 29 millions) ont frappé des pays à revenu faible ou moyen.

    Quatre facteurs de risque

    Les maladies cardiovasculaires sont responsables de la plupart de ces décès. Elles font 17 millions de morts chaque année. Elles sont suivies par les cancers (7,6 millions), les affections respiratoires (4,2 millions) et le diabètediabète (1,3 million). Ces quatre groupes de maladies représentent à eux seuls 80 % de l'ensemble des décès par MNT. Leur point commun ? Ils sont « portés » par quatre facteurs de risquefacteurs de risque : le tabagisme, la sédentarité, l'usage nocif d'alcoolalcool et une alimentation déséquilibrée.

    « Des millions de décès pourraient être évités si l'on appliquait plus strictement les mesures disponibles aujourd'hui », insistent les représentants de l'OMS. Parmi ces dernières figurent la réglementation antitabac qui devrait être plus drastique encore, la promotion d'une alimentation saine et de l'exercice physique. Mais aussi la réduction de l'usage nocif de l'alcool, et l'amélioration de l'accès aux soins essentiels. Une meilleure hygiène de vie, en somme...

    Pour aller plus loin : consultez l'intégralité du rapport sur la situation mondiale des MNT (en anglais).