Un patient greffé avec des cellules souches a vu son diabète de type 1 se résorber, le libérant de l'injection quotidienne de grande quantité d'insuline. Si l'approche confirme ce succès sur d'autres patients, le diabète de type 1 pourrait devenir de l'histoire ancienne pour 10 % des diabétiques.


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    Un Américain de 64 ans atteint du diabète de type 1, la forme auto-immune de la maladie dans laquelle les cellules productrices d'insuline sont détruites, peut réguler sa production d'insuline et sa glycémie sans avoir recours à des médicaments grâce à l'injection de cellules souches dans le sang. Vertex, l'entreprise de biotechnologie qui est à la tête de l'essai clinique, a choisi une approche à l'échelle de la cellule. Dans le pancréas, seules les cellules β pancréatiques dans les îlots de Langherans sécrètent de l'insuline. Grâce à un protocole mis au point à Harvard, des cellules souches embryonnaires ont été transformées in vitroin vitro en cellules β pancréatiques. Ces dernières sont injectées dans la circulation sanguine et remplacent les cellules défectueuses du pancréas. Cet Américain de 64 ans est le premier patient pour lequel le protocoleprotocole est un succès. 

    La forme sphérique sur cette coupe de pancréas est un îlot de Langherans. © <em>Department of Pathology, Duke University Medical Center</em>
    La forme sphérique sur cette coupe de pancréas est un îlot de Langherans. © Department of Pathology, Duke University Medical Center

    Voir aussi

    Diabète de type 1 : bientôt la fin des injections d’insuline ?

    Une greffe de cellule pour corriger le diabète de type 1

    Le dosagedosage de peptide-C, une petite protéineprotéine synthétisée en même temps et en même quantité que l'insuline et qui sert de marqueur pour l'activité des cellules β pancréatiques, est passé de 0 à 280 et 560 pmol/L, durant une période de jeûne et de repas respectivement. Le patient, qui devait s'injecter 30 à 34 unités d'insuline chaque jour avant la greffegreffe pour survivre, a aujourd'hui seulement besoin de trois unités. La prochaine étape consistera à réitérer l'expérience chez 17 patients supplémentaires, pris en charge dans des centres indépendants.

    Si les scientifiques arrivent à reproduire les mêmes résultats chez d'autres patients, alors le diabète de type 1 pour bien être soigné par une greffe de cellules souches différenciées, mais au prix d'un traitement immunosuppresseurtraitement immunosuppresseur à vie. Les scientifiques travaillent d'ailleurs à rendre le système immunitairesystème immunitaire tolérant vis-à-vis des cellules souches greffées. ViaCycle, une autre entreprise spécialisée dans le traitement du diabètediabète de type 1, a testé plusieurs dispositifs pour protéger les cellules souches du système immunitaire dans une membrane, mais sans résultats probants à ce jour. 


    Diabète de type 1 : succès de la greffe de cellules pancréatiques

    Article publié le 8 septembre 2009 par Destination Santé

    Une équipe lilloise de l'Inserm annonce des résultats très encourageants cinq ans après la greffe de cellules du pancréas, fabriquant de l'insuline, chez des patients atteints d'une forme sévère de diabète de type 1, qui n'en sécrétaient plus du tout.

    En 2004, une équipe de l'Inserm dirigée par François Pattou, à Lille, annonçait la réussite d'une greffe de cellules pancréatiques chez un patient atteint de diabète de type 1. Cinq ans plus tard, 14 diabétiquesdiabétiques ont bénéficié de cette nouvelle technique, avec des résultats jugés très satisfaisants.

    Tous les patients traités étaient atteints d'une forme sévère de diabète de type 1, sans aucune sécrétionsécrétion d'insuline. « Après 3 à 6 ans de suivi, 11 patients (79%) ont présenté un équilibre glycémique satisfaisant, précise François Pattou. Pour huit d'entre eux, ce résultat a été rendu possible sans aucune injection d'insuline. Les trois patients qui ont secondairement perdu leur greffongreffon sont revenus à leur situation antérieure, après arrêt du traitement antirejet. »

    Une intervention lourde, à réserver aux cas les plus graves

    La nécessité d'un puissant traitement antirejet reste un frein important au développement de la technique. Cette contrainte impose une surveillance attentive pour détecter et traiter rapidement les complications - infectieuses ou tumorales - favorisées par la diminution des défenses immunitaires.

    Pour l'auteur, « cette nouvelle approche reste (donc) réservée aux formes de diabète les plus instables, pour lesquelles le pronosticpronostic vital est engagé ».