Tous les médicaments contenant du dextropropoxyphène, à l’image du Di-Antalvic, ont été retirés du marché le 1er mars. Ces antidouleurs vont pouvoir être remplacés par d’autres molécules, comme le tramadol.

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    D'autres antidouleurs vont prendre le relais des médicaments qui contiennent du dextropropoxyphène. © Phovoir

    D'autres antidouleurs vont prendre le relais des médicaments qui contiennent du dextropropoxyphène. © Phovoir

    C'est le 1er mars que tous les antalgiques contenant du dextropropoxyphène ont été retirés du marché. Un retrait justifié par une balance bénéfices/risques jugée défavorable, à la suite d'accidents thérapeutiques survenus, pour l'essentiel, au Royaume-Uni. Didier Bouhassira, oncologue et responsable du centre antidouleur de l'hôpital Ambroise-Paré à Boulogne-Billancourt, nous explique les options thérapeutiques qui s'offrent désormais aux malades.

    En 1986, l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) a proposé une échelle sur trois paliers pour l'utilisation des antalgiques. Cette dernière fait référence aujourd'hui pour la prise en charge de la douleur, aiguë ou chronique :

    • palier I : les antalgiques à action préférentiellement « périphérique » pour une douleur légère à modérée ;
    • palier II : les antalgiques opiacés faiblesantalgiques opiacés faibles - ou morphiniques faibles - pour une douleur modérée à sévère ou en cas d'échec des antalgiques de niveau I ;
    • palier III : les antalgiques opiacés forts - ou morphiniques forts -, pour une douleur sévère ou en cas d'échec des antalgiques de niveau II.

    Les remplaçants du Di-Antalvic

    Les médicaments à base de dextropropoxyphène, c'est-à-dire le Di-Antalvic et tous ses génériques, appartenaient au palier II. Pour Didier Bouhassira, en cas de douleurs légères à modérées, « ce traitement sera remplacé par le paracétamolparacétamol (palier I). Pour les douleur plus intenses, nous pourrons associer le paracétamol et la codéine (palier II) ». Ce spécialiste rappelle par ailleurs que la codéine est rarement prescrite seule. Et pour cause, « elle est très souvent à l'origine de constipationsconstipations ».

    L'autre option repose sur le tramadol. « Ce traitement est un peu plus compliqué à manier. Il doit donc être proposé à faibles doses, en association avec du paracétamol. C'est à peu près l'équivalent de ce dont nous disposions avec le dextropropoxyphène. »

    De son côté, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rappelle aux patients « de se conformer à la prescription médicale. Et de ne pas prendre d'autres antalgiques sans avis médical afin d'éviter les risques de surdosage lorsqu'une même substance activesubstance active est présente dans plusieurs spécialités ».