Dans la version en ligne du mensuel Science, une équipe regroupant des chercheurs et des cliniciens de la Harvard Medical School, de l'Oregon Health Sciences University, du Dana-Farber Cancer Institute et du Children's Hospital de Boston (Massachusetts) annonce la découverte de mutations de six gènes étroitement liés au fonctionnement des gènes BRCA 1 et BRCA2.

au sommaire


    Les huit gènes fonctionnant habituellement en combinaison constituent un " faisceau génétique " qui active la réparation cellulaire et empêche le développement des cancers du sein. Faisant l'objet d'un grand débat, l'hypothèse de l'impact des mutations chez l'une ou l'autre des composantes de ce système, a été vérifiée grâce au suivi mené sur des enfants souffrant d'une affection sanguine très rare, l'anémie de Fanconianémie de Fanconi provoquée par les mêmes gènes. Les chercheurs ont trouvé cinq enfants qui ne présentaient pas d'anomaliesanomalies au niveau de ces six gènes associés mais chez qui ils ont observé des mutations du gène BRCA2, ce qui indique que cette anémie et certains cancers du sein sont provoqués par des anomalies situées dans ce groupe de gènes.

    La prochaine étape de ces travaux s'intéressera à des familles ayant tendance à développer des cancers du sein, sans pour autant présenter des mutations des BRCA, et devrait permettre d'observer des mutations au niveau des six gènes associés. L'équipe de chercheurs souligne néanmoins que ces résultats sont encore trop limités pour recommander des mesures particulières, autres qu'un éventuel accroissement du suivi des femmes dont le génomegénome renferme ces mutations.