Fumer réduit la fertilité du futur père et de la future mère mais aussi celle de leur enfant en diminuant la qualité de ses cellules germinales. De quoi donner vraiment l’envie d’arrêter de fumer, non ?

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    Le tabac est nocif pour les cellules germinales du fumeur et de son futur enfant. © Abstractus Designus / Fotolia

    Le tabac est nocif pour les cellules germinales du fumeur et de son futur enfant. © Abstractus Designus / Fotolia

    Fumer, c'est mauvais pour la santé et... la fertilité. A priori il n'y a rien là de bien nouveau... Toutefois, deux études récemment publiées dans le Human Reproduction Journal donnent une vue plus inattendue de la question. Les auteurs, en effet, y montrent pourquoi les futurs pères devraient s'abstenir de fumer, tout autant que les futures mères.

    Les mères d'abord. Fumer pendant la grossesse est mauvais pour l'enfant à naître. Moins bien oxygéné, il absorbe également toutes les substances nocives émises par la cigarette maternelle. Mais pas seulement. Le tabagisme de sa mère réduirait significativement le nombre de cellules germinales, destinées à la fabrication des spermatozoïdes ou des ovules, mais aussi celui des cellules somatiques présentes dans les gonadesgonades (ovairesovaires ou testiculestesticules). Une fois adulte, l'enfant connaîtrait à son tour des difficultés pour procréer.

    Des spermatozoïdes moins en forme

    Les pères aussi. Les auteurs de la seconde étude, quant à eux, mettent en évidence l'effet de la cigarette sur les protamines. Ces protéinesprotéines jouent un rôle important dans le développement des spermatozoïdes. De ce fait, les chances de fécondationfécondation pour la partenaire d'un fumeur s'en trouvent réduites. Le risque de fausse couchefausse couche est également accru par le tabagisme du père.

    Conclusion : plus l'homme fume, moins son spermesperme est fécond. D'ailleurs, certains messages apposés sur les paquetspaquets de cigarettes l'affirment à bon droit : « Fumer peut nuire aux spermatozoïdes et réduit la fertilité ». Ce que l'on ne savait pas, c'est que ce risque pouvait passer d'une génération à l'autre.