D'après une étude américaine, le tabac, le diabète, l'hypertension artérielle et le surpoids auraient une influence sur notre cerveau, diminuant le volume de certaines zones et augmentant le risque de déclin cognitif.

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    Les fumeurs auraient plus de risques de voir leur cerveau diminuer au niveau de la zone dédiée à la mémoire. © François Maillot, Flickr CC by nc-sa 2.0

    Les fumeurs auraient plus de risques de voir leur cerveau diminuer au niveau de la zone dédiée à la mémoire. © François Maillot, Flickr CC by nc-sa 2.0

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    Le tabac, l'hypertension artérielle, le diabète et le surpoids sont des facteurs de risque cardiovasculaire bien connus. Et selon une étude menée par une équipe mixte de l'université de Californie à Davis et de l'American Academy of Neurology, ils augmenteraient le risque de déclin cognitif.

    « Il semble que ces facteurs de risque entraînent à la fois une perte de volumevolume et le développement de lésions au niveau du cerveau. Ils affecteraient la capacité des malades à se projeter dans l'abstrait, à faire des plans (d'activité par exemple) et à prendre des décisions », expliquent les auteurs. Leur travail, mené sur 1.352 personnes exemptes de démence au début de la période de suivi et d'un âge moyen de 54 ans, s'est prolongé pendant plus de sept ans.

    Le diabète et le surpoids diminueraient l'efficacité du cerveau dans les domaines de la prise de décision et de la mémoire. © web-libre.org

    Le diabète et le surpoids diminueraient l'efficacité du cerveau dans les domaines de la prise de décision et de la mémoire. © web-libre.org

    Le cerveau touché par le tabac, le diabète, l'obésité et l'hypertension

    Au lancement de l'étude, le tour de taille et l'IMCIMC des participants ont été mesurés. Leur pression artériellepression artérielle et leur taux de cholestérol sanguin ont aussi été relevés, en même temps qu'étaient menés différents tests visant à diagnostiquer un état diabétique. Ensuite, tous les participants ont subi une imagerie par résonnance magnétique (IRMIRM) sept ans après les tests initiaux, puis tous les dix ans.

    Résultat : le développement de zones blanches ou de lésions vasculaires du cerveaucerveau a été plus rapide chez les participants dont la pression artérielle était supérieure à la normale que chez les autres. De plus lors des tests fonctionnels, de planification et de prise de décision, leurs résultats ont également été moins satisfaisants que ceux des sujets normo-tendus.

    Quant aux diabétiques, ils ont vu leur cerveau perdre du volume dans la zone de l'hippocampehippocampe, une zone du cerveau qui joue un rôle central dans tous les processus de mémoire. Les auteurs ont observé les mêmes dégâts chez les fumeurs et les obèses.