Trente minutes quotidiennes de méditation chinoise modifient les régions du cerveau liées à l’autorégulation en favorisant les connexions cérébrales. Et un meilleur contrôle de soi diminue le stress. Devrions-nous tous nous mettre à l’IBMT pour être de bonne humeur ?

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    La méditation, technique millénaire, n'a pas un effet uniquement sur l'esprit mais affecte aussi son centre : le cerveau. Se relaxer, c'est se déstresser. © iofoto, shutterstock.com

    La méditation, technique millénaire, n'a pas un effet uniquement sur l'esprit mais affecte aussi son centre : le cerveau. Se relaxer, c'est se déstresser. © iofoto, shutterstock.com

    Une étude américaine publiée cette semaine montre qu'une demi-heure de méditation chinoise active par jour peut améliorer la connectivité cérébrale.

    Yi-Yuan Tang et Michael Posner, des chercheurs américains spécialistes des maladies mentales, rapportent que 11 heures de pratique par mois (ou environ une demi-heure par jour) de cette technique de méditation active montrent des résultats positifs sur le cerveau, même pour les débutants.

    « Les changements physiquesphysiques importants que nous avons notés mettent en évidence que la méditation peut, sur le court terme, améliorer le contrôle de soi, l'humeur et la réponse au stress », selon Michael Posner de l'University of Oregon.

    L’IBMT, la méditation qui change le cerveau

    Yi-Yuan Tang, coauteur de l'étude, a développé la technique appelée « gymnastique intégrée du corps et de l'esprit » (IBMT pour « integrative body-mind training ») dans les années 1990 à partir de la médecine chinoise. Contrairement à d'autres types de méditation qui requièrent un entraînement sur le long cours, sa technique intègre des postures et des exercices de respiration que l'on peut maîtriser en cinq jours, selon Tang, dont l'étude a été publiée dans la revue Pnas.

    La méditation renforce les connexions neuronales au niveau du cortex cingulaire antérieur. Cette région se situe dans la partie frontale du cerveau, dans les structures internes. © Heidi Cartwhright, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0

    La méditation renforce les connexions neuronales au niveau du cortex cingulaire antérieur. Cette région se situe dans la partie frontale du cerveau, dans les structures internes. © Heidi Cartwhright, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0

    Pour la réaliser, les chercheurs ont choisi de façon aléatoire 68 étudiants de la Dalian University of Technology (Chine), tous débutants en méditation. On a montré des exercices de méditation active à un groupe et de médiation pure au second. Ils les ont mis en pratique pendant environ une demi-heure par jour, pendant un mois.

    Les chercheurs ont noté des changements dans le groupe de méditation active, dans la région du cerveaucerveau reliée à l'autorégulation, le cortexcortex cingulaire antérieur. Ces changements étaient visibles après quelques semaines de pratique, ce qui n'était pas le cas pour le groupe plus orienté vers la relaxation

    Une autre étude, publiée l'année dernière, a démontré que participer à un programme de huit semaines de méditation active (mindfulness) pouvait entraîner des changements cérébraux dans les régions associées à la mémoire, l'empathie et au stress.