En France, un actif sur quatre est exposé à des niveaux sonores supérieurs à 85 décibels, soit environ 3 millions de salariés. La Semaine du son est un bon moment pour une piqûre de rappel...

au sommaire


    Les protections contre le bruit ne sont pas toujours efficaces. © Mr Jaded / Flickr - Licence Creative Common (by-nc-sa 2.0)

    Les protections contre le bruit ne sont pas toujours efficaces. © Mr Jaded / Flickr - Licence Creative Common (by-nc-sa 2.0)

    A l'occasion de la Semaine du Son qui se déroule jusqu'au 25 janvier, rappelons que les secteurs d'activité où l'ambiance sonore peut provoquer des pertes auditives sont nombreux : métiers de l'imprimerie ou du boisbois, bâtiment et travaux publics, taille de pierre, industries automobileautomobile, agro-alimentaire ou métallurgique... Et comme nos oreilles sont aussi le centre de notre système d'équilibre, les effets du bruit peuvent aller jusqu'à la fatigue, une chute de la vigilance et des phénomènes de désorientation. Les conséquences peuvent être dramatiques, lorsque par exemple un ouvrier, épuisé par le bruit, ne perçoit pas un signal d'alarme.

    De la gêne à la surdité

    Il existe une autre menace. A plus ou moins long terme, le travailleur risque une surdité professionnelle. Comme le souligne Jean-Claude Duclos, ORL à l'Institut de médecine du travail de l'université Claude BernardClaude Bernard à Lyon, « les facteurs qui interviennent sont l'âge, la duréedurée d'exposition au risque et bien entendu le type de bruit auquel on est soumis. Plus il est fort, plus il y a de risques de surdité ». Celle-ci peut apparaître dès 30 à 40 ans.

    Induite par les traumatismes sonores, cette surdité est particulière. Respectant les sons graves, elle provoque des pertes au niveau des aigus. « Jusqu'à présent, ces surdités-là ne pouvaient être soulagées par les aides auditives. Mais comme ces dernières ont beaucoup progressé, nous disposons désormais de solutions efficaces », précise ce spécialiste.

    «Comme elles n'obturent pas l'oreille, les prothèses numériquesnumériques laissent entrer les graves », confirme Gérald Kalfoun, audioprothésisteaudioprothésiste à Lyon. Mais la priorité, c'est de tout mettre en œuvre pour prévenir ces surdités professionnelles. Chacun peut aussi se protéger en utilisant « soit des systèmes passifs - des bouchons d'oreilles dotés de filtres - soit des systèmes actifs où l'électronique élimine les bruits ». C'est le cas de certains casques réducteurs de bruit.