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Les cellules spécifiques de la mémoire immunitaire sont les seules que la mère ne transmet pas à son enfant. Celui-ci, en revanche, a ses propres lymphocytes T qui pourraient aprendre à connaître des pathogènes avant la naissance. © Institut Pasteur
Dans le ventre de sa mère, le fœtus est protégé. Pour mieux le préparer à affronter le monde extérieur, des chercheurs espèrent mettre au point un vaccin in utero. Pour ce faire, ils envisagent d'utiliser le propre réservoir de lymphocytes T du fœtus. Or, « jusqu'ici, on était persuadé que les lymphocytes T du fœtus restaient en veille si aucune pathologie infectieuse ne survenait pendant la grossessegrossesse », expliquent les auteurs d'une étude française (Inserm, institut Pasteur et AP-HPHP) publiée dans la revue Science Translational Medicine. Lesquels viennent de prouver... le contraire.
Dans le ventre de sa mère, « le fœtus serait en fait capable de développer sa propre immunitéimmunité, de type inflammatoire ». Signe que « malgré l'absence de pathogènepathogène dans l'environnement stérile, le fœtus développe sa propre mémoire immunitaire ». L'idée serait donc de profiter du potentiel des lymphocytes T pour vacciner in utero.
À l'avenir, les chercheurs espèrent pouvoir administrer des vaccins à la femme enceinte pour stimuler les défenses de l’enfant à naître. « Mettre en place une mémoire vaccinale anténatale propre au nourrisson permettrait d'augmenter son immunité au cours des premiers mois de vie », concluent-ils. Et donc d'anticiper les vaccins prévus dans les premiers mois de vie de l'enfant pour renforcer sa résistancerésistance contre les maladies infectieuses du nourrisson.