Mis au point à l'université d'Aberdeen et fabriqué à Singapour, le Rember vient de passer avec succès un test sur des patients. Il ne guérit pas la maladie mais en ralentit considérablement la progression.


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    Claude Wishik, un chercheur britannique, et une équipe de l'université d'Aberdeen (Ecosse), viennent de présenter des premiers résultats assez spectaculaires obtenus avec un nouveau traitement de la maladie d'Alzheimer.

    Dans ce test clinique (dit de phase 2, consistant surtout à vérifier la réalité de l'efficacité, détecter des effets secondaires et établir les doses), 321 patients, en Grande-Bretagne et à Singapour, présentant des troubles légers ou modérés, ont reçu un médicament, le Rember, ou un placeboplacebo. Durant les 19 mois suivants, les premiers ont vu les symptômes de la maladie (estimés par les performances intellectuelles et des analyses au scanner) demeurer à peu près stables tandis qu'ils s'aggravaient chez les autres personnes. L'équipe estime que ce médicament réduit 81% la progression de la maladie.

    Le Rember, fabriqué à Singapour par la société TauRX Therapeutics, dont Claude Wishik est l'un des dirigeants, agit au niveau des neuronesneurones et y détruit les agrégats de protéines tauprotéines tau. Ces formations sont caractéristiques de la maladie d'Alzheimer, avec les plaques amyloïdesplaques amyloïdes, sans que l'on connaisse leur rôle.

    TauRX envisage maintenant un test de phase 3, c'est-à-dire mené sur un grand nombre de patients volontaires. Si les résultats sont positifs, le Rember sera commercialisé en 2012.