A(H5N6) : c’est ainsi qu’a été baptisée une nouvelle souche du virus de la grippe aviaire. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, avertit d’une nouvelle menace pour la santé animale. Cependant, malgré un cas humain, le risque de transmission à l’Homme semble faible. La FAO rappelle tout de même les recommandations d’hygiène pour la consommation de volailles.

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    Les grippes aviaires sont des maladies virales qui affectent les oiseaux mais peuvent se transmettre à l'Homme par les élevages. Plusieurs souches de virus sont connues. © Phovoir

    Les grippes aviaires sont des maladies virales qui affectent les oiseaux mais peuvent se transmettre à l'Homme par les élevages. Plusieurs souches de virus sont connues. © Phovoir

    « Une nouvelle souche du virus de l'influenzavirus de l'influenza apparue récemment chez la volaille en Asie du Sud-Est doit être surveillée de près », indique la FAO. Cette souche de grippe aviaire a été signalée pour la première fois en avril dernier par les autorités chinoises. Elle a aussi été détectée au Laos et au Vietnam. « H5N6 est particulièrement alarmant car il a été décelé dans plusieurs zones très éloignées les unes des autres et est hautement pathogène », indique Juan Lubroth, vétérinairevétérinaire en chef de l'organisation. Une propagation rapide pourrait ainsi « représenter une réelle menace pour les moyens d'existence liés à l'aviculture ».

    En revanche, le risque pour la santé humaine reste pour le moment très limité. Un seul cas de décès d'un patient, après une exposition à de la volaille, a été signalé. « La communauté scientifique s'efforce encore de comprendre la dynamique de cette nouvelle souche », note la FAO. Toutefois, « il est peu probable que le H5N6 représente une menace immédiate et significative pour la santé humaine ».

    En effet, le très faible nombre de cas humains « semble indiquer que [le virus] ne se transmet pas facilement des animaux à l'espèceespèce humaine ». D'ailleurs, pour le professeur Bruno Lina, virologue à Lyon, « le virus H5N6, qui dérive du virus H5N1virus H5N1, n'a pas plus (ni moins) de risque de transmission à l'Homme que ce dernier ». Pour réduire le risque de contamination de tous types de virus et de bactéries par le biais de la consommation de volailles, l'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé et la FAO rappellent les règles suivantes :

    • Se laver souvent les mains ;
    • Nettoyer les ustensiles de cuisine et les surfaces utilisés durant la préparation des aliments ;
    • Ne manger la viande de volaille que si elle est bien cuite ;
    • Éviter absolument de manipuler des oiseaux malades, volailles ou autres.