Une société russe ayant repéré une faille dans le système de vente en ligne de médicaments en a profité pour escroquer les internautes. Le conseil de l’Ordre national des pharmaciens suggère aux utilisateurs de faire preuve d'une grande prudence lors d’achats pharmaceutiques sur Internet.

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    La vente en ligne concerne tous les médicaments vendus sans ordonnance. L'office de l'Ordre national des pharmaciens invite les internautes à visiter la liste des sites autorisés avant d'acheter des médicaments. © Chaos, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    La vente en ligne concerne tous les médicaments vendus sans ordonnance. L'office de l'Ordre national des pharmaciens invite les internautes à visiter la liste des sites autorisés avant d'acheter des médicaments. © Chaos, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    Premier couac dans la vente de médicaments sur Internet. Avant de pouvoir exercer en ligne, les pharmacienspharmaciens sont obligés de respecter un ensemble de bonnes pratiques. Les sites doivent par exemple être considérés comme un prolongement virtuel d'une officine française existante. Cependant, à peine trois semaines après l'entrée en vigueur du décret encadrant cette pratique, l'Ordre national des pharmaciens vient d'épingler 11 sites n'ayant reçu aucune autorisation pour vendre des médicaments. Cette information vient d'être révélée par le quotidien Le Parisien.

    Car derrière ces sites se cache en réalité... une société russe. L'histoire a commencé quand des officines françaises ont ouvert puis fermé des sites Internet pour diverses raisons. Une société russe a alors repéré le filonfilon et a racheté les noms de domainenoms de domaine de ces officines. Elle a ensuite fait croire aux internautes qu'ils avaient affaire à une pharmacie française bien intentionnée. Cependant, ces sites ont commis une erreur qui a semé le doute. Ils se sont spécialisés dans la vente de stimulants sexuels à prix très bas, ce qui suggérait de la contrefaçon.

    « Les sites illégaux existent depuis longtemps », explique Alain Delgutte, président de la section A du conseil de l'Ordre des pharmaciens. Une plainte a alors été déposée auprès de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp). Cependant, l'instruction débute tout juste, et la liste des 11 sites incriminés n'est pas encore connue du public. Le conseil de l'Ordre a mis à disposition une liste de 44 sites qui sont autorisés pour le moment. Grâce à cette information précieuse, il est possible de vérifier les noms et prénoms des pharmaciens, les coordonnées et le numéro de licence de l'officine, ainsi que les références de l'agence régionale de santé dont dépend la pharmacie.