Une nouvelle étude sur des souris pourrait permettre de mieux prendre en charge les AV grâce à une substance efficace jusqu'à douze heures après l'accident, alors que pour l'instant le délai d'action doit être de trois heures maximum.

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    L'alpha-B-crystallin permettrait de prendre en charge les AVC, jusqu'à douze heures après. © Phovoir

    L'alpha-B-crystallin permettrait de prendre en charge les AVC, jusqu'à douze heures après. © Phovoir

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    Face à un accident vasculaire cérébral (AVC), il est essentiel d'agir vite. Lorsqu'il s'agit d'un AVC par infarctus cérébral (80 % des cas) en effet, l'administration d'un traitement permettant de détruire le caillot à l'origine du problème doit se faire dans les trois heures suivant l'accident.

    Une équipe du Stanford University Medical Center, en Californie, vient de découvrir une substance qui serait efficace jusqu'à douze heures après l'AVC. Et il s'agit de surcroît d'une substance naturellement présente dans notre corps. Pour le moment, ces résultats n'ont été observés que chez la souris mais ils ouvrent peut-être de nouvelles perspectives pour une meilleure prise en charge des AVC.

    Chaque année en France, 130.000 AVC sont recensés. © DR

    Chaque année en France, 130.000 AVC sont recensés. © DR

    Le cristallin au secours des victimes d'AVC

    Alpha-B-crystallin : c'est le nom de cette substance, qui freine la réaction inflammatoire. Naturellement présente dans le cristallin de l'œil (la lentillelentille transparente située en arrière de l'irisiris), cette protéine permettrait de réduire considérablement la taille des lésions cérébrales consécutives à l'AVC. Cette substance qui est produite naturellement par l'organisme « semble fonctionner comme une éponge, en aspirant les éléments inflammatoires, évitant ainsi qu'ils n'aggravent la situation », d'après Gary Steinberg, principal auteur de l'étude.

    Les auteurs ont réparti des souris en deux groupes distincts. L'un était composé de rongeursrongeurs déficients en alpha-B-crystallin, tandis que les souris de l'autre groupe ne l'étaient pas. Toutes les souris ont été soumises à un AVC provoqué. L'état neurologique des rongeurs du premier groupe s'est avéré pire que celui des souris du second groupe. Par ailleurs, les auteurs ont également constaté qu'une complémentation en alpha-B-crystallin synthétique permettait de réduire les lésions dues à l'AVC chez les rongeurs qui manquaient de cette protéine sous sa forme naturelle.

    Chaque année en France, 130.000 AVC provoquent la mort de 40.000 personnes et laissent 30.000 patients lourdement et durablement handicapés. Une grande partie des conséquences souvent dramatiques de ces accidents pourrait être évitée grâce à une prise en charge plus efficace. En cas de doute, appelez le 15 ou mieux encore, le 112.