Une voie nouvelle est peut-être en train de s’ouvrir dans la prise en charge du diabète, celle de l’apeline. Grâce à cette protéine, une équipe française a découvert un mécanisme inconnu d'absorption des sucres par les cellules et donc de la réduction de la glycémie.

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    Coupe de pancréas. La zone à peu près ronde est un îlot de Langerhans, dont les cellules produisent l'insuline et le glucagon, deux hormones impliquées dans la régulation de la glycémie. © Department of Pathology / Duke University Medical Center

    Coupe de pancréas. La zone à peu près ronde est un îlot de Langerhans, dont les cellules produisent l'insuline et le glucagon, deux hormones impliquées dans la régulation de la glycémie. © Department of Pathology / Duke University Medical Center

    L'apeline est une protéine secrétée par le tissu adipeux qui participerait à la régulation du taux de sucre dans l'organisme, comme l'insuline et les incrétines, des hormoneshormones produites par notre organisme. Ce nouveau rôle, complètement inconnu jusque-là, vient d'être mis en évidence par des chercheurs français dirigés par Philippe Valet de l'Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (Unité Inserm 858 à Toulouse).

    L'insuline, on le sait, est la clef qui permet de faire pénétrer le sucre dans nos cellules et donc de réduire sa concentration dans le sang (la glycémieglycémie). Chez les diabétiquesdiabétiques, les mécanismes mis en jeu par cette hormone sont détériorés, entraînant l'apparition d'un diabètediabète.

    Un mécanisme peut-être utilisable contre le diabète

    Or l'équipe de Philippe Valet révèle que nos cellules sont dotées d'une autre voie permettant d'assimiler ce sucre, celle de l'apeline. « En temps normal, cette voie n'assure qu'une faible part de l'intégration du sucre, précisent les auteurs. Mais son rôle prendrait de l'importance dans le cas du diabète de type II [non insulinodépendant, NDLRNDLR]. Des tests chez la souris ont prouvé qu'une fois activée, l'apeline était capable d'améliorer la régulation du taux de sucre dans le sang ».

    Cet effet s'exercerait par « une voie totalement différente de celles ouvertes par l'action de l'insuline » et des incrétines. Il s'agit là évidemment de recherche fondamentale. De nouvelles études devront à présent vérifier l'action de l'apeline chez l'homme.