Après une baisse de la consommation d'antibiotiques en France, les chiffres sont à la hausse depuis 2005. Une consommation à surveiller car les nouvelles molécules se font rares et la résistance aux antibiotiques se répand rapidement.

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    L'Afssaps va sûrement organiser de nouvelles campagnes de pub afin de diminuer la consommation d'antibiotiques. © DR

    L'Afssaps va sûrement organiser de nouvelles campagnes de pub afin de diminuer la consommation d'antibiotiques. © DR

    Selon un rapport publié par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), la consommation d'antibiotiques en France aurait baissé de 16 % entre 1999 et 2009. Ce document met toutefois en évidence quelques signes préoccupants : « une reprise de la consommation depuis 2005, un faible nombre de nouvelles moléculesmolécules et un recours accru à certaines classes d'antibiotiques, qu'il conviendrait de préserver ».

    En 2009, près de 157 millions de boîtes d'antibiotiques ont été vendues en France, pour un chiffre d'affaires de 852 millions d'euros. « La médecine de "ville" concentre 87 % du nombre de boîtes vendues, et 80 % (en valeur) du chiffre d'affaires total. », précise l'Afssaps.

    Sur les dix dernières années, la consommation globale des antibiotiques a diminué de 16 %. « Ce mouvementmouvement de baisse, observé tant en ville qu'à l'hôpital, a surtout été sensible au cours des cinq premières années. Une légère tendance à la reprise se fait jour depuis 2005. »

    Malgré un slogan bien retenu, les antibiotiques sont encore trop consommés en France. ©  DR

    Malgré un slogan bien retenu, les antibiotiques sont encore trop consommés en France. ©  DR

    La France, mauvais exemple

    Par ailleurs, malgré la diminution des ventes d'antibiotiques en ville - la plus importante observée sur le Vieux continent -, la France reste nettement au-dessus de la moyenne européenne. Elle se classe même parmi les pays présentant la plus forte consommation.

    Les auteurs du rapport pointent du doigt le nombre désormais réduit d'antibiotiques disponibles. « L'arrivée de nouvelles molécules est très faible. Cette situation est préoccupante. » En pratique et faute d'antibiotiques suffisamment efficaces, les médecins sont déjà confrontés à des infections susceptibles de menacer le pronostic vital des patients. Par ailleurs, le développement des résistances aux antibiotiques ne cesse de prendre de l'ampleur.