Des scientifiques de Merck annoncent de bons résultats dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. Des essais cliniques de phase 3 sont en cours chez des patients.

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    La maladie d’Alzheimer se caractérise, au niveau du cerveau, par la formation de plaques séniles liées à l'accumulation de peptides bêta-amyloïdesbêta-amyloïdes (Aβ). Comme l'enzymeenzyme BACE1 initie la production du peptide bêta-amyloïde dans le cerveau, l'inhibition de cette enzyme représente un espoir pour traiter la maladie d'Alzheimer. C'est cette piste de traitement qui est exploitée ici.

    Un article paru dans la revue Science Translational Medicine décrit les résultats encourageants obtenus avec le verubecestat, une petite moléculemolécule développée par Merck, qui inhibe BACE1. L'essai clinique de phase 1 a porté sur 32 patients qui ont reçu chaque jour soit un placeboplacebo soit une certaine dose de verubecestat : 12 mg, 40 mg ou 60 mg. Les chercheurs ont suivi l'activité de BACE1 en analysant le liquideliquide cérébrospinal (ou liquide céphalorachidienliquide céphalorachidien), afin d'y trouver les amyloïdes Aβ40 et Aβ42 ou le précurseur de la protéineprotéine amyloïde (sAPPβ).

    Le verubecestat inhibe la production d’amyloïde

    Le verubecestat à des doses de 12, 40 et 60 mg a induit une réduction de l'amyloïde Aβ40 dans le liquide cérébrospinal, de 57 %, 79 % et 84 % respectivement. La molécule réduit aussi l'amyloïde dans le système nerveux centralsystème nerveux central de modèles animaux. Les doses étaient bien tolérées, sans augmentation des effets secondaires liées à la dose.

    D'autres travaux de phase 3, avec les études Epoch et Apecs, sont en cours pour tester l'efficacité du traitement. Sera-t-il plus efficace que les précédents ? En octobre dernier, la Haute Autorité de Santé a recommandé le déremboursement de quatre médicaments anti-Alzheimer et de leurs génériques par manque d'efficacité.