De l’huile pour moteurs dans des bouteilles d’huile de tournesol, de la mélamine dans des aliments, des dioxines dans de la viande de porc… Le Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’Union européenne, n’a pas chômé en 2008. A l’occasion de sa trentième année d’existence, la Commission européenne dresse un bilan de ses activités.

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    Les mesures de sécurité alimentaires montrent leur efficacité et les produits européens ne sont pas épargnés, même si ces alertes sont moins médiatisées que celles concernant des pays plus lointains... © Comugnero Sivana/Fotolia

    Les mesures de sécurité alimentaires montrent leur efficacité et les produits européens ne sont pas épargnés, même si ces alertes sont moins médiatisées que celles concernant des pays plus lointains... © Comugnero Sivana/Fotolia

    Premier constat, en 2008 le nombre des alertes sanitaires a pratiquement diminué de moitié par rapport à 2007. Au total, 3.000 notifications se sont traduites par 528 alertes effectives. C'est la preuve que les contrôles exercés, au sein de l'Union, avant l'arrivée du produit sur le marché, sont de plus en plus efficaces. Pour la Commissaire européenne à la Santé Androulla Vassiliou, le RASFF est donc une « des grandes réussites de l'approche intégrée européenne en matièrematière de sécurité des aliments ».

    Par ailleurs, 62% des alertes lancées en 2008 ont concerné des produits originaires de l'Union européenne. Contrairement à une idée reçue donc, les risques sanitaires proviennent plus volontiers des Etats-membres de l'Union que des pays émergentsémergents. Les contrôles aux frontières sont en effet tellement drastiques qu'il est finalement assez rare de voir un produit dangereux franchir les portesportes de l'Union européenne.

    L'exemple le plus récent est celui des produits frelatés à la mélamine en provenance de Chine. Parmi les anomalies les plus fréquemment rapportées, le RASFF signale la présence de micro-organismes pathogènes, de métauxmétaux lourds et de mycotoxines. Pour sécuriser les importations par ailleurs, le RASFF a transmis l'an passé 2.342 « notes d'information » à des pays tiers. L'objectif était de les sensibiliser à des risques dont ils étaient la source.