Le MERS-CoV, originaire du Moyen-Orient, provoque un syndrome respiratoire grave à l'origine de 498 décès en trois ans. Un vaccin testé chez l’animal pourrait permettre de lutter contre ce virus émergent.

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    En fausses couleurs, des virus MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus) observés au microscope électronique à transmission. Ce parasite appartient à la famille des coronavirus, caractérisés par une coque protégeant le matériel génétique, constitué d'ARN. © NIAID/AJ Cann, CC by sa 2.0

    En fausses couleurs, des virus MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus) observés au microscope électronique à transmission. Ce parasite appartient à la famille des coronavirus, caractérisés par une coque protégeant le matériel génétique, constitué d'ARN. © NIAID/AJ Cann, CC by sa 2.0

    Deux bonnes nouvelles sur le front de la lutte contre le MERS-CoV :

    • Après trois mois de propagation en Corée du Sud, le virus a été éradiqué de ce pays. Bilan, 180 cas dont 36 décès. Une confirmation venue le 28 juillet.
    • Le même jour, des chercheurs de l'Institut national américain d'étude de l'allergie et des maladies infectieuses (NIAID) ont confirmé l'efficacité du premier vaccin expérimental contre ce virus qui sévit majoritairement en Arabie Saoudite.

    L'équipe des professeurs Barney S. Graham, Wing-Pui Kong (Centre de recherche vaccinal, Maryland) ont inoculé une protéine virale dont se sert le virus pour pénétrer les cellules de l'organisme. Chez la souris, cette protéine a déclenché une réponse immunitaire empêchant la propagation du virus.

    Cette maladie respiratoire est apparue en 2012 en Arabie Saoudite et a été imputée à un virus, le MERS-CoV, baptisé <em>Middle-East respiratory syndrome coronavirus</em> (coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient). © Idé

    Cette maladie respiratoire est apparue en 2012 en Arabie Saoudite et a été imputée à un virus, le MERS-CoV, baptisé Middle-East respiratory syndrome coronavirus (coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient). © Idé

    La mise au point du vaccin impose un nouvel essai clinique

    Les chercheurs ont prolongé l'expérience chez les macaques. Au total, 12 des 16 primatesprimates ont été vaccinés. Tous ont ensuite été exposés au coronavirus puis, 19 semaines après la première injection, les cobayes immunisés ont reçu plusieurs rappels. Résultat, le pic de production d'anticorpsanticorps, signe que l'organisme se défend, a été observé à la troisième injection. Le virus ne s'est pas développé chez les animaux protégés.

    « Les anticorps produits sont donc capables de neutraliser les souches virales du MERS-CoVMERS-CoV », révèlent les chercheurs dans la revue Nature Communications. Mais des anomaliesanomalies pulmonaires typiques de la pneumoniepneumonie ont été détectées chez les primates, surtout chez les non-vaccinés. Rappelons que cette infection survient parfois après contamination par le MERS-CoV. Objectifs à venir : « affiner la mise au point du vaccin et probablement enclencher un second essai cliniqueessai clinique pour espérer développer l'équivalent chez l'humain ».