Selon une étude, être matinal ou oiseau de nuit est inscrit dans nos gènes. Des chercheurs ont scruté les habitudes de 89.000 personnes et ont découvert une quinzaine de spécificités génétiques spécifiquement associées aux réveils matinaux. Les adultes âgés de plus de 60 ans ont une plus grande probabilité d'être debout tôt.

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    Une étude menée par des chercheurs californiens sur plus de 89.283 personnes, de la cohorte 23andMe, et publiée dans Nature Communications a révélé une sorte de signature génétique chez les personnes se déclarant « du matin ». Chez elles sont tretrouvés 15 sites particuliers (ou lociloci), dont 7 se trouvent près de gènes connus pour être impliqués dans le rythme circadienrythme circadien (alternance entre la veille et le sommeil). Parmi eux figurent HCRTR2, lié à la narcolepsie, FBXL3, qui allonge ce cycle circadien, et VIP, qui prolonge le sommeil paradoxal. Autrement dit, le fait d'être lève-tôt ne dépend pas que de nos stylesstyles de vie et de notre environnement. C'est aussi une affaire de génétique.

    Les rythmes circadiens ou biologiques, dont les cycles durent en moyenne 24 heures, sont communs aux organismes vivants. Ils ont une incidence sur presque tous les processus biologiques.

    Les lève-tôt sont semblent moins exposés à la dépression que les individus qui se sont déclarés couche-tard. © A. et I. Kruk, shutterstock.com

    Les lève-tôt sont semblent moins exposés à la dépression que les individus qui se sont déclarés couche-tard. © A. et I. Kruk, shutterstock.com

    Un IMC plus bas et moins de risques de dépression pour les matinaux

    L'étude rapporte également d'autres observations. Parmi les participants, 56 % se considèrent noctambules. D'après les résultats, les adultes âgés de plus de 60 ans ont une plus grande probabilité d'être les plus matinaux. Ils connaissent aussi beaucoup moins d'épisodes d'insomnieinsomnie, sans avoir besoin de plus de 8 heures de sommeil. Ils sont également beaucoup moins exposés à la dépression que les individus qui se sont déclarés couche-tard.

    En tenant compte des critères d'âge et de sexe, les chercheurs ont également constaté que les personnes à tendance matinale ont un indice de masse corporelle (IMCIMC) plus bas. Avec prudence, les chercheurs ne font pas de lien direct entre tendance matinale et minceur.

    En revanche, David Hinds, coauteur de l'étude, avance l'hypothèse selon laquelle ces nouvelles informations sur cette influence génétique pourront aider à repérer certaines maladies et mieux comprendre les différences de comportement des individus concernant le rythme circadien : « Ces découvertes peuvent guider les études futures sur les rythmes circadiens, le sommeil et des troubles associés ».