Le niveau de probabilité de développer un comportement anti-social parmi les jeunes hommes ayant été maltraités pourrait dépendre de facteurs génétiques, selon une étude menée par des chercheurs du King's College de Londres.

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    Le gène impliqué contrôle l'activité d'une enzymeenzyme appelée monoamine oxydaseoxydase A (MAOA). Les chercheurs ont étudié une population de 442 individus. Ils ont constaté que les hommes ayant été maltraités et dont les niveaux d'activité du MAOA sont faibles, représentent 12 % de cet échantillon et sont responsables de 44% des crimes violents. Inversement donc, les comportements violents sont moins fréquents parmi les individus porteurs d'une version du gène associée à des niveaux supérieurs de MAOA.

    Le Professeur Terrie Moffitt conclut que le patrimoine génétique d'un individu peut agir sur sa sensibilité aux facteurs environnementaux. Ces résultats peuvent aussi contribuer à expliquer pourquoi toutes les victimes de mauvais traitements ne tombent pas dans des comportements violents, ajoute-t-il.

    Le MAOA détruit les agents chimiques du cerveau dont il avait été observé qu'ils étaient impliqués dans plusieurs aspects du comportement, parmi lesquels l'agression. Un tiers de la population présente une faible activité du MAOA, précise Moffitt. Le nombre d'individus " génétiquement à risque " n'étant pas négligeable, la préventionprévention des comportements anti-sociaux passe par l'arrêt des mauvais traitements chez les enfants.