Alarmant constat. La violence faite aux femmes semble être une pratique universelle. Au niveau mondial, une femme sur trois en a déjà été victime et les chiffres restent élevés quelles que soient les cultures, à tel point que l'OMS n'hésite pas à parler d'un problème d'ampleur épidémique.

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    Dans le monde, près de 40 % des meurtres commis sur des femmes le sont par des « partenaires intimes ». Ce chiffre effrayant provient du rapport de l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) rendu public ce 20 juin sur la violence à l'encontre des femmes.

    Ce rapport établi par l'OMS donc, mais aussi la London School of Hygiene and Tropical Medicine et le Conseil sud-africain de la recherche médicale, montre qu'un tiers des femmes sont victimes de violences, et plus précisément physiquesphysiques ou sexuelles. Et ceci de la part de leur partenaire ou non. « Même si elles peuvent être exposées à bien d'autres formes de violence, ce chiffre représente déjà une part importante de la population féminine », indique l'OMS.

    Femmes de tous âges et de tous pays sont victimes de violence

    Dans le monde, 30 % de toutes les femmes ayant eu une relation de couple ont été confrontées à la violence de leur partenaire. En Afrique, en Asie du Sud-Est et au Proche-Orient, ce chiffre avoisine même les 40 %. Dans les pays dits développés, ce pourcentage s'établit en moyenne à 23 %. Toutes les tranches d'âge sont concernées, avec une prévalence maximale entre 35 et 44 ans. Mais la violence débute très tôt, puisque 30 % des 15-24 ans en sont victimes.

    <em>« La violence à l’égard des femmes n’est jamais acceptable, jamais excusable, jamais tolérable » </em>pour Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'Onu. © Publik15, Flickr, cc by nc sa 2.0

    « La violence à l’égard des femmes n’est jamais acceptable, jamais excusable, jamais tolérable » pour Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'Onu. © Publik15, Flickr, cc by nc sa 2.0

    « Il y a une vérité universelle, applicable à tous les pays et cultures : la violence à l'égard des femmes n'est jamais acceptable, jamais excusable, jamais tolérable », a déclaré le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon. Et les conséquences en sont multiples. « Le risque d'avoir un enfant de faible poids à la naissance est majoré de 16 %. Les femmes violentées présentent deux fois plus de risque de souffrir d'une dépression et de se faire avorter », souligne l'OMS. Elles sont par ailleurs davantage exposées au risque de VIH et aux comportements addictifs.

    « Ce rapport montre que la violence à l'encontre des femmes est omniprésente dans le monde. Il ne s'agit pas d'un problème secondaire qui ne concernerait que certaines catégories de la société, mais bien d'un problème mondial de santé publique », conclut l'OMS. Rappelons en effet qu'en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-compagnon...