Une nouvelle étude montre l’intérêt pour les adolescentes de consommer des graisses végétales, comme celles contenues dans le beurre de cacahuète ou les noisettes, car cela abaisse de 39 % le risque de présenter des grosseurs mammaires bénignes à 30 ans. La santé des seins passe aussi par l’alimentation.

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    Nom de code : Octobre rose. Comme tous les ans, le dixième mois de l'année est consacré à la préventionprévention et à la sensibilisation contre le cancer du sein, le plus commun et le plus mortel chez les femmes. En 2012, 48.763 de ces tumeurs ont été diagnostiquées chez les Françaises, et elles ont provoqué 11.886 décès. Préserver la santé des glandes mammaires est une question cruciale.

    Plusieurs études ont montré que l'alimentation durant la jeunesse pouvait interférer avec les probabilités de présenter des pathologies mammaires bénignes. Il semble que les graisses végétales (comme celles contenues dans le beurre de cacahuète, très apprécié en Amérique du Nord) diminuent les risques d'hyperplasie canalaire ou d'autres pathologies associées à des grosseurs non cancéreuses au niveau du sein. Mais ces recherches ont été critiquées, car il était demandé aux participantes de se remémorer leurs habitudes alimentaires d'antan.

    Cette fois, des chercheurs de l'université Washington à Saint-Louis (États-Unis) ont pris le temps pour répondre plus précisément à cette question. Et leur étude, publiée dans Breast Cancer Research and Treatment, aboutit aux mêmes conclusions que précédemment, et invite les jeunes adolescentes à consommer deux fois par semaine du beurre de cacahuètecacahuète et des noisettesnoisettes. Entre autres.

    Les seins bénéficieraient des bienfaits nutritionnels des noisettes, du beurre de cacahuète ou des légumes secs ! © Sagabardon, Flickr, cc by nc 2.0

    Les seins bénéficieraient des bienfaits nutritionnels des noisettes, du beurre de cacahuète ou des légumes secs ! © Sagabardon, Flickr, cc by nc 2.0

    Des protéines et des graisses végétales bonnes pour les seins

    En tout, très exactement 9.039 écolières états-uniennes âgées de 9 à 15 ans ont, tous les ans, entre 1996 et 2001, répondu à un questionnaire avec des informations détaillées pour déterminer leurs habitudes alimentaires. Quelques années plus tard, entre 2005 et 2010, alors âgées de 18 à 30 ans, elles devaient préciser si une biopsie avait permis de détecter chez elle une maladie bénigne du sein, comme une hyperplasie ou des kystes. Un total de 112 anomaliesanomalies a été détecté.

    En comparant les deux jeux de données, les auteurs ont bien pu établir une association entre une consommation de l'ordre de deux fois par semaine de beurre de cacahuète ou de noisettes chez les adolescentes, et un risque diminué de 39 % de présenter des grosseurs non cancéreuses à l'âge de 30 ans. Bien qu'elles soient bénignes, comme leur nom l'indique, elles augmentent malgré tout la probabilité de déclarer un cancer. Pour les scientifiques, ce travail suggère donc qu'une alimentation composée de graisses végétales diminue les risques de tumeur mammaire.

    Leurs analyses montrent également que les légumes secs (haricots, lentilleslentilles) et le maïsmaïs pourraient également modifier la tendance dans le même sens. Mais avec les données obtenues, ils ne peuvent trancher de manière ferme. Les protéinesprotéines et les graisses végétales avalées par les préadolescentes semblent donc préserver la bonne santé mammaire à leur trentaine. Et peut-être au-delà !