L’étude est à prendre avec des pincettes mais mérite le coup d'œil : des chercheurs en neurosciences de l’université de Tartu en Estonie auraient constaté qu’il serait plus difficile de mentir lorsque l’on stimule magnétiquement certaines zones préfrontales du cortex.

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    La stimulation magnétique transcranienne (ou TMS, abréviation de l'anglais Transcranial Magnetic Stimulation). © domaine public

    La stimulation magnétique transcranienne (ou TMS, abréviation de l'anglais Transcranial Magnetic Stimulation). © domaine public

    La stimulation magnétique transcranienne (ou TMS, abréviation de l'anglais Transcranial Magnetic Stimulation) induit un champ électriquechamp électrique qui modifie l'activité des neurones situés dans le champ magnétiquechamp magnétique, à partir de la variation rapide du flux magnétique produit par des bobines. Des séries d'impulsions magnétiques peuvent être produites à différentes fréquences. On a constaté que l'on pouvait ainsi traiter certaines formes de dépressions et même des problèmes d'hallucinations auditives.

    Cette technique sert aussi les neurosciences, comme dans ces expériences menées sur 16 volontaires, et utilisant la TMS pour l'étude du cortex préfrontal dorsolatéral. Cette partie du cerveau est impliquée dans un réseau qui permet l'élaboration de processus cognitifs et joue un rôle majeur dans la planification et les fonctions exécutives.

    Un dispositif de TMS. © 2003 <em>Neuroscience of Attention &amp; Perception Laboratory Princeton University</em>
     
    Un dispositif de TMS. © 2003 Neuroscience of Attention & Perception Laboratory Princeton University

    Stimuler un côté ou l'autre pour mentir plus ou moins

    Après une stimulation magnétique transcranienne, chacun des volontaires voyait apparaître sur un écran un disque de couleurcouleur et devait indiquer celle-ci... en ayant l'autorisation de mentir. Les chercheurs s'attendaient à ce qu'une impulsion par TMS inhibe en partie le comportement du cortex préfrontal dorsolatéral. De fait, une stimulation de la partie gauche de ce cortex produisait un plus petit nombre de bonnes réponses et une stimulation de la partie droite en produisait une plus grande.

    Sous réserve que ce résultat soit reproduit avec un plus grand nombre de cobayes, il faut en conclure que l'on peut influer, à l'aide d'une TMS, sur la volonté d'une personne cherchant à mentir lorsqu'on lui pose une question.